Réduction de l’empreinte carbone des placements : la stratégie de l’Université McGill porte ses fruits
La stratégie axée sur les résultats mise en œuvre par l’Université McGill dans le cadre d’efforts soutenus pour lutter contre les changements climatiques a accéléré la décarbonisation des placements de l’Université et réduit davantage son exposition aux grands utilisateurs de pétrole, de gaz et de charbon ainsi qu’aux producteurs de combustibles fossiles. En adoptant une approche holistique qui va au‑delà du traditionnel secteur de l’énergie à forte intensité de carbone, l’Université a obtenu, en seulement deux ans, une réduction absolue de presque 53 % de l’empreinte carbone des placements de son fonds de dotation de deux milliards de dollars.
Il s’agit là de l’une des nombreuses réalisations mentionnées dans le rapport annuel de l’Université sur l’investissement socialement responsable en 2021, publié par le Comité des placements de McGill ce mois-ci. « La stratégie audacieuse de l’Université McGill a permis de réduire les émissions de carbone des placements de ses fonds de dotation de 78 000 tonnes par année, ce qui équivaut au retrait d’environ 16 800 automobiles à essence des routes, a précisé Sophie Leblanc, chef des placements et trésorière à l’Université McGill. C’est environ quatre fois plus que ce que nous aurions pu accomplir si nous avions désinvesti uniquement des plus grands propriétaires de réserves de pétrole et de gaz. »
En outre, l’Université a atteint son objectif d’augmenter à 5 % la proportion de ses investissements à retombées sociales, ce qui comprend un engagement à investir 25 millions de dollars US dans un fonds mondial d’énergies renouvelables. Au total, l’Université McGill a investi plus de 100 millions de dollars dans des placements pour aider la transition vers une économie à émission zéro. Elle a investi dans de nombreux secteurs, dont les énergies renouvelables, les transports électriques, la capture du carbone et les solutions de développement durable. L’Université McGill a également augmenté à 10,8 millions de dollars son investissement dans des fonds exempts de combustibles fossiles, ce qui équivaut à plus du double du montant initial qu’elle s’était engagée à investir il y a cinq ans.
Selon le rapport Ranking Canada’s Universities on Their Climate Change and Endowment Activities1 de l’Institut C.D. Howe publié la semaine dernière, McGill se classe parmi les cinq meilleures des 16 universités qui ont signé la Charte des universités canadiennes pour des placements écoresponsables à l’heure des changements climatiques et qui se sont engagées à gérer leurs actifs en tenant compte des changements climatiques. Dans son rapport, l’Institut indique également que l’Université McGill est le seul signataire à avoir intégré directement des cibles liées aux changements climatiques à sa politique de placement.
Le rapport mentionne que, bien que le désinvestissement permette de réduire l’empreinte carbone d’un portefeuille, il ne permet pas nécessairement de décarboniser l’économie. Il faut pour cela adopter une approche holistique et prendre en compte l’apport de chaque catégorie d’actif et de chaque secteur à la stratégie de placement dans son ensemble.
À l’heure actuelle, plus de 99 % des actifs de l’Université McGill sont gérés par des gestionnaires de fonds qui se sont dotés d’une politique relative aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ou qui sont signataires de l’initiative Principes de l’éducation au management responsable du Pacte mondial des Nations Unies.
L'adoption d'une approche d'investissement plus soucieuse du carbone complète les objectifs ambitieux de McGill en matière de changement climatique et de durabilité, notamment les efforts déployés à l'échelle de l'établissement pour atteindre la neutralité carbone dans toutes les activités de l'Université.
L’adhésion de McGill au développement durable remonte à plusieurs dizaines d’années. Comme en témoignent les énoncés de durabilité qu’elle a signés, l’Université souhaite contribuer à façonner un avenir où l’être humain pourra s’épanouir dans le respect de la planète.
« L'adoption d'une approche d'investissement plus soucieuse de l’empreinte carbone adhère aux objectifs ambitieux et aux efforts déployés en matière de changement climatique et de développement durable pour atteindre la neutralité carbone dans l'ensemble des activités de l'Université », conclut la principale de l’Université McGill, Suzanne Fortier.
L'Université McGill
Fondée en 1821, l’Université McGill accueille des étudiants, des professeurs et des employés d’exception de partout au Canada et du monde entier. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs.