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Les superprédateurs des océans colombiens préhistoriques n’auraient fait qu’une bouchée des orques d’aujourd’hui

Une équipe de recherche de l’Université McGill met au jour un écosystème préhistorique peuplé de reptiles marins géants et une chaîne alimentaire d’une complexité incomparable
Image par Artwork by Guillermo Torres, Hace Tiempo, Instituto von Humboldt. Illustration of some of the apex predators in the Paja Formation biota with a human for scale.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 9 January 2025

Une Ă©łŮłÜ»ĺ±đ de l’UniversitĂ© McGill portant sur un Ă©cosystème marin du crĂ©tacĂ© rĂ©vèle que les prĂ©dateurs qui se trouvaient au sommet d’une chaĂ®ne alimentaire il y a 130 millions d’annĂ©es exerçaient une suprĂ©matie sans commune mesure avec celle des espèces modernes.

ł˘â€™, publiĂ©e dans le Zoological Journal of the Linnean Society, reconstitue l’écosystème de la Formation de Paja, en Colombie, et rĂ©vèle qu’il regorgeait de reptiles marins mesurant plus de dix mètres et occupant un septième niveau trophique.

Les niveaux trophiques correspondent aux positions que des organismes occupent dans une chaîne alimentaire en fonction de leur source d’énergie et de nutriments. Pour l’essentiel, ils définissent les liens entre prédateurs et proies dans un écosystème. De nos jours, les niveaux trophiques marins sont au compte de six, le niveau le plus élevé renfermant des espèces telles que l’orque et le grand requin blanc.

La découverte de l’existence de reptiles marins géants appartenant à un septième niveau trophique met en lumière la diversité et la complexité inégalées de l’écosystème de la Formation de Paja et ouvre une nouvelle fenêtre sur une course aux armements entre prédateurs et proies.

Dans le cadre de son Ă©łŮłÜ»ĺ±đ, l’équipe de recherche de l’UniversitĂ© McGill a reconstituĂ© un ancien Ă©cosystème Ă  partir de tous les animaux fossiles trouvĂ©s dans une mĂŞme formation gĂ©ologique de Colombie centrale. Elle a construit ce rĂ©seau en tenant compte de la taille des animaux, des adaptations alimentaires et d’ancĂŞtres prĂ©historiques d’animaux existant aujourd’hui. ł˘â€™Ă©quipe l’a Ă©galement comparĂ© Ă  l’un des rĂ©seaux d’écosystème marin actuels les plus dĂ©taillĂ©s, basĂ© sur des Ă©cosystèmes caribĂ©ens existants, qui lui a servi de rĂ©fĂ©rence.

ł˘â€™Ă¨re mĂ©sozoĂŻque, qui comprend le crĂ©tacĂ©, a Ă©tĂ© marquĂ©e par une augmentation du niveau des ocĂ©ans et par des climats plus chauds, conditions propices Ă  une explosion de la biodiversitĂ© marine. ł˘â€™Ă©cosystème de la Formation de Paja regorgeait de plĂ©siosaures, d’ichthyosaures et d’invertĂ©brĂ©s, donnant lieu Ă  l’une des chaĂ®nes alimentaires marines les plus complexes de l’histoire.

« Notre Ă©łŮłÜ»ĺ±đ est la première Ă  se pencher sur ces interactions Ă©cologiques potentielles », explique Dirley CortĂ©s, autrice principale et doctorante au DĂ©partement de biologie. « En comprenant ce rĂ©seau complexe, nous sommes mieux Ă  mĂŞme de dĂ©terminer l’évolution des Ă©cosystèmes au fil du temps et de faire la lumière sur les structures de la biodiversitĂ© actuelle. »

« Nous avons une meilleure idĂ©e de la façon dont les Ă©cosystèmes marins se sont formĂ©s – au prix d’une compĂ©tition trophique intense – et ont façonnĂ© la diversitĂ© que nous observons aujourd’hui », ajoute Hans Larsson, coauteur de l’éłŮłÜ»ĺ±đ et professeur au DĂ©partement de biologie.

Pour l’équipe, la recherche ne fait que commencer puisqu’une chaîne alimentaire a été reconstituée pour très peu d’écosystèmes fossiles. Il pourrait être possible de faire d’autres comparaisons, avec d’autres époques et d’autres lieux, et ainsi d’accroître notre compréhension d’une vie marine ancienne et de ses répercussions sur les océans d’aujourd’hui.

ł˘â€™Ă©łŮłÜ»ĺ±đ

ł˘â€™article « », par Dirley CortĂ©s et Hans Larsson, a Ă©tĂ© publiĂ© dans le Zoological Journal of the Linnean Society.

Cette Ă©łŮłÜ»ĺ±đ a Ă©tĂ© financĂ©e par l’option Environnements nĂ©otropicaux McGill-STRI et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en gĂ©nie du Canada.

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