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Recrutement et rétention des étudiants

Par cette initiative dans le domaine du recrutement et de la rétention des étudiants, l’ÉÉP de McGill vise à répondre à l’appel de la CVR à élaborer des stratégies pour réduire l’écart en matière d’éducation et d’emploi entre les Autochtones et les allochtones (2015b). Aujourd’hui, le tiers des apprenants autochtones de l’Université McGill est inscrit à l’ÉÉP. En 2019, plus de 114 apprenants autochtones se sont inscrits dans un programme de l’ÉÉP, et plus de 150 se sont inscrits à un cours indépendant. Nous sommes résolus à accroître le nombre d’apprenants autochtones à l’ÉÉP et à assurer leur réussite scolaire.

Les peuples autochtones sont le groupe dont la croissance est la plus rapide au Canada. En effet, près de 1,7 million de personnes s’identifiaient comme autochtones lors du recensement de 2016. On estime que cette population atteindra plus de 2,5 millions (ou 6,5 % de l’ensemble de la population) d’ici 2036. Les autochtones milléniaux (nés entre 1980 et 1997) et de la génération Z (nés après 1997) représentent à eux seuls un pourcentage important de la population autochtone. Ce changement a des répercussions sur l’enseignement supérieur, et on peut s’attendre à voir une augmentation importante d’apprenants autochtones inscrits à l’ÉÉP dans la prochaine décennie.

Nous concentrons nos efforts sur le recrutement et la rétention, en élaborant notamment des services de soutien et de l’aide financière, qui aideront les étudiants à prendre part aux programmes et à obtenir leur diplôme.

Bien qu’un nombre croissant de jeunes autochtones suivent un certain type d’éducation postsecondaire, les Autochtones du pays sont proportionnellement moins susceptibles de posséder un diplôme universitaire que les allochtones.On constate également un important écart en matière d’emploi entre les Autochtones et les allochtones.

Les Autochtones sont plus susceptibles d’être moins bien rémunérés en raison de l’écart important en éducation. En 2016, le revenu total médian des populations autochtones âgées de 25 à 54 ans dépassait à peine 33 500 $, par rapport à 48 000 $ dans les populations allochtones (Statistique Canada, 2016).

Les apprenants autochtones font en outre souvent face à d’importantes barrières financières quand vient le temps de payer les frais de scolarité. Bien que certains soient admissibles à un financement fédéral, ces fonds sont limités et distribués à l’échelle de la communauté, où le nombre de candidats ne cesse d’augmenter. Dans certains cas, les étudiants plus jeunes inscrits aux études à temps plein sont privilégiés dans la distribution de ce financement par rapport à leurs aînés. Notons aussi que les apprenants autochtones peuvent avoir de la difficulté à économiser suffisamment pour leurs études en raison des possibilités d’emploi limitées dans leur communauté et du coût de la vie plus élevé dans le Nord. Dans ce domaine, nous concentrons nos efforts sur le recrutement et la rétention, en élaborant notamment des services de soutien et de l’aide financière, qui aideront les étudiants à prendre part aux programmes et à obtenir leur diplôme.