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Une piqûre de moustique vecteur du paludisme pourrait avoir des conséquences différentes selon le moment de la journée

Des rythmes circadiens semblent influencer la vulnérabilité aux parasites du paludisme
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 19 August 2024

Des chercheuses et des chercheurs affiliĂ©s ĚýĂ  l’UniversitĂ© McGill ont fait une dĂ©couverte qui pourrait mener Ă  l’amĂ©lioration de la prĂ©vention et du traitement du paludisme et d’autres maladies parasitaires.

Des équipes de recherche de l’Université McGill, du Centre de recherche Douglas et de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill ont constaté des symptômes de la maladie moins graves et une prolifération des parasites plus limitée chez des souris infectées en pleine nuit par des parasites causant le paludisme que chez des souris infectées pendant la journée.

Le paludisme est une maladie transmise par les moustiques qui touche des centaines de millions de personnes dans le monde et fait plus d’un demi-million de victimes chaque année, en majorité des enfants. Le neuropaludisme est la forme la plus mortelle de la maladie.

Ces résultats pourraient mener à la mise en œuvre de nouveaux traitements tenant compte des rythmes circadiens.

L’interaction entre les rythmes circadiens de l’hôte et ceux des parasites

Les rythmes circadiens sont des variations dans la physiologie et le comportement dont les cycles durent environ 24 heures, soit le temps d’une rotation de la Terre, et qui persistent en l’absence d'indications du temps qui passe. Ces rythmes sont régis par une horloge biologique située dans le cerveau, ainsi que d’autres horloges situées dans la plupart des organes et cellules de l’organisme.

« Nous avons étudié l’effet de l’interaction entre les rythmes circadiens de l’hôte et ceux des parasites du paludisme sur la gravité de la maladie et sur la capacité de l’hôte à combattre l’infection », explique Priscilla Carvalho Cabral, nouvellement titulaire d’un doctorat de l’Université McGill, qui a mené les expériences décrites dans deux études récentes sur la question.

« Les différences constatées dans la réaction à l’infection de l’hôte en fonction du moment de la journée laissent penser que les rythmes circadiens influencent la progression de la maladie, précise Nicolas Cermakian, directeur du et auteur ayant supervisé les deux études. L’effet de ces horloges biologiques immunitaires sur le paludisme n’avait jamais été étudié. »

De nouvelles données importantes

Chez les parasites et leurs hôtes animaux, ainsi que chez la plupart des organismes vivants, les rythmes circadiens régissent de nombreuses fonctions physiologiques. Nous savons, par exemple, que la réplication des parasites du paludisme à l’intérieur des globules rouges de l’hôte suit un rythme quotidien. Des travaux précédents de la même équipe ont montré qu’une autre maladie parasitaire grave, la leishmaniose, était influencée par les horloges biologiques de l’hôte : le moment de l’infection influe sur la réplication des parasites ainsi que sur la réponse immunitaire. Les nouvelles études ont permis de constater qu’il en était de même pour le neuropaludisme.

« Les nouvelles données que nous avons obtenues sont importantes puisque les mécanismes régissant les rythmes de la sensibilité aux maladies, particulièrement aux maladies parasitaires, demeurent en grande partie inconnus », indique Martin Olivier, directeur du Laboratoire d’étude sur les interactions hôte-parasite, professeur au Département de microbiologie et d’immunologie de l’Université McGill et co-auteur des deux études.

Les Ă©tudes

L’article « Time of Day and Circadian Disruption Influence Host Response and Parasite Growth in a Mouse Model of Cerebral Malaria », par Priscilla Carvalho Cabral et coll., a été publié dans iScience.
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L’article « Circadian Control of the Response of Macrophages to Plasmodium spp.-Infected Red Blood Cells », par Priscilla Carvalho Cabral et coll., a été publié dans ImmunoHorizons
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“Circadian Control of the Response of Macrophages to Plasmodium spp.-Infected Red Blood Cells,” by Priscilla Carvalho Cabral et al, was published in ImmunoHorizons
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