Nouvelle étude : alimentation riche en soja dans la prévention des douleurs chroniques après une opération du cancer du sein
Montréal, 1er septembre 2010 – Les bienfaits potentiels d’une alimentation riche en soja pour la santé sont sources d’intérêt et de débat depuis des années. Plusieurs études ont laissé entrevoir l’intérêt que pourrait présenter un tel régime afin d’atténuer les douleurs post-traumatiques et ostéopathiques. Une étude    d’avant-garde, qui s’intéresse particulièrement aux avantages du soja dans la prévention de la douleur chronique, après une intervention chirurgicale du cancer du sein, a été lancée par des chercheurs de l’unité de gestion de la douleur Alan Edwards du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) et de l’Université McGill.
« Si nous pouvons prouver qu’un régime alimentaire riche en soja, suivi par des patientes avant d’être opérées, ne présente pas de risques et s’avère efficace dans la prévention de la douleur chronique postchirurgicale, les répercussions cliniques seraient considérables et pourraient aider de nombreuses femmes à travers le monde », explique Dr Yoram Shir, chercheur principal de cette étude et directeur de l’unité multidisciplinaire de gestion de la douleur Alan Edwards du CUSM, et également professeur d’anesthésie et titulaire de la chaire Edwards en douleur chronique à l’Université McGill.
La douleur chronique suite à une chirurgie du cancer du sein est la principale cause de morbidité à long terme chez les femmes diagnostiquées d’un cancer du sein, avec une incidence qui peut dépasser les 50 %. Cette douleur pourrait résister aux traitements et durer des années, affligeant les patientes de séquelles physiques, émotionnelles et sociales. Cette nouvelle étude, financée par les National Institutes of Health, permettra de déterminer si un régime alimentaire enrichi de protéines de soja suivi deux semaines avant l’opération peut prévenir le développement de douleurs chroniques.
« Si on prouve son efficacité, ce régime serait un traitement préventif naturel et sûr qui pourrait facilement être intégré au régime alimentaire quotidien », livre Dr Shir. Notre régime quotidien peut également être enrichi de protéines de soja par des produits communs tel que le tofu ou le lait de soja.
« Actuellement, il n’existe aucune méthode efficace pour prévenir de la douleur chronique postopératoire, ajoute-t-il. Des mesures telles que les analgésiques auxquels on a couramment recours pour atténuer les douleurs aiguës après la chirurgie s’avèrent, dans une large mesure, inefficaces pour empêcher que les douleurs postchirurgicales aiguës ne deviennent chroniques. » Chaque année, on dénombre plus de 22 000 nouveaux cas de cancer du sein chez les femmes au Canada, dont 6 000 au Québec; la plupart de ces femmes devront être opérées dans le cadre de leur traitement.
Dr Shir assistera au 13e congrès mondial sur la douleur à Montréal du 28 août au 2 septembre, 2010.
À propos de l’étude
Pour plus d’information ou pour participer à cette étude, merci de contacter le bureau du Dr Yoram Shir (chercheur principal) au 514- 934-8222 ou par yoram.shir [at] muhc.mcgill.ca (courriel).
À propos du Centre universitaire de santé McGill
Le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l’échelle internationale pour l’excellence de ses soins, de sa recherche et de son enseignement. Associé à la faculté de médecine de l’Université McGill, il vise à assurer un continuum de soins pour la population. Les hôpitaux partenaires – L’Hôpital de Montréal pour enfants, l’Hôpital général de Montréal, l’Hôpital Royal Victoria, l’Hôpital neurologique de Montréal, l’Institut thoracique de Montréal et l’Hôpital de Lachine – valorisent une démarche multidisciplinaire pour les patients de tous âges, des techniques et des pratiques novatrices, des partenariats stratégiques et le leadership en matière de transfert des connaissances. Le CUSM a entrepris un projet de redéploiement de 2,25 milliards de dollars sur les campus de la Montagne, Glen et Lachine en vue d’offrir aux professionnels de la santé un environnement efficace et d’assurer aux patients et à leurs familles les meilleurs soins pour la vie. Ces campus appliquent également des pratiques exemplaires de développement durable, notamment au regard des normes LEED® et BOMA BESt.
L’unité multidisciplinaire de gestion de la douleur Alan Edwards est un établissement interdisciplinaire, bilingue et en milieu hospitalier, au service du CUSM, de la plus grande communauté de Montréal, les régions avoisinantes et d'autres régions du Québec et Est de l'Ontario. L’unité assiste les patients souffrant des douleurs d’origine cancéreuses et non cancéreuses et autres. Ses objectifs tels que, soulager la douleur, assurer un bon fonctionnement de l’organisme et améliorer la qualité de la vie, sont remplis grâce aux efforts conjugués d'une équipe de spécialistes de la douleur et des chercheurs de diverses disciplines des soins de santé.
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche reconnu à l’échelle mondiale dans les domaines des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, Canada, il constitue l’essence de la recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université McGill. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 800 étudiants diplômés, doctorants et associés consacrés à un large éventail de domaines de recherche fondamentale et clinique. Plus de 1 000 études cliniques sont menés dans nos hôpitaux chaque année
L’IR-CUSM est notamment appuyé par le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).
À propos de l'Université McGill
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 35 000 étudiants, originaires de 150 pays. L’Université accueille au-delà de 6 800 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais – dont 6 200 francophones.