Une publicité pharmaceutique n'est pas une ordonnance
Le chercheur mcgillois Martin Dawes met le public en garde
Un changement étonnant s'opère dans le cabinet du médecin : des patients y arrivent désormais autodiagnostic en main. En raison de l'augmentation des publicités de produits pharmaceutiques, les patients croient souvent, à tort, que tout ce dont ils ont besoin est du sceau du médecin sur une ordonnance pour obtenir un médicament qui, selon l'annonceur, les soulagera.
Les médicaments d'ordonnance et les publicités qui s'y rattachent seront au cœur de la conférence prononcée par M. Martin Dawes, directeur du Département de médecine familiale de l'Université McGill. Le Dr Dawes prononcera la conférence annuelle Dr Hirsh Rosenfeld intitulée Being an Informed Consumer of Medication: How Your Family Physician Can Help.
- Quand : le mercredi 20 avril à 19 h
- Où : Auditorium Jonathan C. Meakins,
Pavillon McIntyre des sciences médicales, 5e étage, 3655, promenade Sir-William-Osler - Information : 398-7375, poste 0466
Selon le Dr Dawes, le surplus de renseignements quant aux traitements disponibles risque de mettre la relation médecin-patient à rude épreuve. Lorsque ce dernier s'adresse au médecin pour obtenir une ordonnance spécifique sans succès, cela crée un froid entre les deux parties. Cette situation a amené 15 pour cent des patients à envisager de consulter un autre médecin. « La publicité vient bouleverser la consultation traditionnelle, ce qui irrite à la fois médecin et patient », a soulevé M. Dawes.
Pour remédier à cette situation, le Dr Dawes croit que les sociétés pharmaceutiques devraient plutôt fournir aux patients des renseignements clairs. « Personne n'achèterait une voiture sans en connaître auparavant le coût, la fiche de sécurité et la consommation d'essence. Toutefois, certains patients acceptent d'emblée de se soumettre à un traitement sans être informés des faits qui y sont liés. »