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Une ordonnance…qui marche

Seriez-vous en meilleure santé si votre médecin vous prescrivait des pas?

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 23 February 2017

Selon une étude menée par l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), la prescription formelle de marche par un médecin, combinée à l'utilisation d'un ±è´Ç»å´Ç³¾Ã¨³Ù°ù±ð peut augmenter de 20 pour cent le nombre de pas quotidiens réalisés par les patients, tout en s'accompagnant de bienfaits mesurables sur la santé, comme une baisse de la glycémie et de la résistance à l'insuline chez les personnes souffrant d'hypertension et de diabète de type 2.

Les données scientifiques indiquent clairement qu’un minimum de 30 minutes d'exercice physique par jour peut réduire le risque de maladie cardiovasculaire, l'apparition de certains types de cancer et l'hypertension artérielle. Chez les adultes atteints d'un diabète de type 2, la pratique régulière de la marche permet également de réduire de 40 pour cent le taux de mortalité et d'accident cardiovasculaire à dix ans. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, or le niveau d'activité physique des Canadiens demeure faible, et cette sédentarité constitue un problème de santé publique majeur.

« En tant que médecins, nous devons voir la réalité en face et admettre que dans bien des cas, demander aux patients d'être plus actifs n'est tout simplement pas la solution », explique la Dre Kaberi Dasgupta, chercheuse à l'IR-CUSM et principale auteure de l'étude. « Beaucoup de gens voudraient être plus actifs, mais il est très difficile de changer les comportements. L'idée de cette étude est d'envisager le calcul du nombre de pas effectués par le patient comme un traitement, voire pratiquement comme une médication. ».

Le travail de la Dre Dasgupta met l'accent sur la prévention et la prise en charge des maladies vasculaires chez les personnes souffrant de diabète ou à risque de présenter un diabète. Elle s'intéresse depuis de nombreuses années à l'incidence du comptage des pas sur la santé des individus. « Les gens font de l’exercice à différents moments de la journée, il peut donc être compliqué d'évaluer la distance totale parcourue. En comptant ses pas, on peut plus facilement mesurer son activité physique, notamment si l’on ne court pas ou si l’on ne va pas au gym », explique-t-elle.

L'étude a été menée auprès de 364 patients et 74 médecins dans différents hôpitaux de Montréal. Tous les patients continuaient leur routine médicale habituellement avec leur médecin, mais certains d'entre eux devaient effectuer, en plus, un nombre de pas donné et les quantifier à l'aide d'un ±è´Ç»å´Ç³¾Ã¨³Ù°ù±ð. Après un an, les patients s'étant vu prescrire de la marche avaient effectué 1 200 pas de plus par jour en moyenne que les autres. En outre, on note chez les deux tiers de ces patients une baisse de la glycémie et parfois une amélioration de la résistance à l'insuline.

Publiée dans la revue Diabetes, Obesity, and Metabolism, cette étude est la première à prouver qu'une ordonnance de pas remise par un médecin peut s'avérer bénéfique pour la santé du patient. La Dre Dasgupta et son équipe souhaiteraient pousser cette étude, et les patients, plus loin encore.

« Si nous voulons que les médecins prescrivent de l'activité physique à leurs patients, cette démarche doit s’inscrire dans leur pratique au quotidien, et être ajoutée aux directives de santé publique, ce que nous envisageons de faire très prochainement », conclut-elle.

Il est recommandé de faire au moins 10 000 pas par jour pour ressentir les bienfaits de l’exercice sur notre santé. Les personnes qui font moins de 5 000 pas par jour s’exposent à un risque élevé d'hypertension et de diabète de 2 – des maladies qui peuvent occasionner une crise cardiaque, un infarctus ou une cécité.

À propos de l’étude

L’étude Physician Step prescription and Monitoring to improve ARTERial health (SMARTER): a randomized controlled trial in type 2 diabetes and hypertension a été coécrite pas  Kaberi Dasgupta, Ellen Rosenberg, Lawrence Joseph, Alexandra B. Cooke , Luc Trudeau, Simon L. Bacon, Deborah , Mark Sherman, Rémi Rabasa-Lhoret and Stella S. Daskalopoulou

À propos de l’IR-CUSM

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et de la santé. Établi à Montréal, au Canada, l’Institut, qui est affilié à la faculté de médecine de l’Université McGill, est l’organe de  recherche du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) – dont le mandat consiste à se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communauté. L’IR-CUSM compte plus de 460 chercheurs et près de 1 300 étudiants et stagiaires qui se consacrent à divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santé évaluative aux sites  Glen et à l’Hôpital général de Montréal du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des découvertes destinées à améliorer la santé des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du Québec – Santé (FRQS). ircusm.ca

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