Une étudiante de l’École de service social de McGill lauréate d’une bourse Trudeau
Le prix financera un doctorat sur la participation des aînés à la société
Pourquoi n'entend-on pas davantage la voix des aînés lorsque des institutions publiques prennent des décisions? C'est la question à laquelle tentera de répondre Émilie Raymond, doctorante en service social à l'Université McGill. Pour ce faire, l'étudiante mène une recherche qui lui a valu une bourse de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, l'un des prix les plus importants et les plus prestigieux décernés au Canada pour la recherche doctorale.
La thèse de madame Raymond se concentrera sur un paradoxe qu'elle a observé lors de recherches antérieures menées auprès d'aînés : bien que le discours et les politiques publiques insistent sur l'idée de la participation des aînés à la société, leur voix est souvent mal entendue lors des débats de prise de décision. Madame Raymond travaillera avec des mouvements sociaux d'aînés pour voir de quelles manières la participation citoyenne est perçue et mise en pratique, tout en comparant ces expériences avec les politiques sociales visant à susciter divers comportements participatifs chez les aînés.
De concert avec sa directrice de doctorat, la professeure en service social Amanda Grenier, madame Raymond souhaite contribuer au renouvellement des études gérontologiques en proposant une approche participative invitant des aînés à devenir d'authentiques partenaires de recherche. Elle entend également soutenir les efforts des associations d'aînés dans la défense et la promotion des droits des groupes qu'ils représentent.
En fait, la doctorante est convaincue que le vieillissement accéléré de la population constitue bien plus qu'un enjeu démographique ou économique; pour elle, il s'agit d'un moment historique et mondial pour réexaminer nos représentations du cours de la vie et réfléchir aux moyens de construire une société intergénérationnelle plus solidaire.
Émilie Raymond détient déjà un baccalauréat et une maîtrise en service social de l'Université Laval ainsi qu'une maîtrise en anthropologie et en développement de l'Université du Chili. Pour chacun de ces diplômes, elle a mis au point des pratiques de recherche participatives qui combinent les préoccupations scientifiques et sociales progressistes.
« L'École de service social de McGill est très fière que l'une de ses étudiantes reçoive le titre de boursière Trudeau », a déclaré madame Wendy Thomson, directrice de l'École. « Ce prix fournira un soutien substantiel aux importants travaux d'Émilie Raymond sur le rôle des aînés dans la société, un enjeu qui deviendra critique au Canada et dans plusieurs autres pays au cours des prochaines années. »
La Fondation a offert jusqu'à 180 000 dollars à chacun des 15 boursiers Trudeau 2010 pour faire progresser leur recherche sur les enjeux fondamentaux de la société comme le travail, la santé mentale, la résolution des conflits et l'environnement. La bourse couvre les droits de scolarité et les coûts de subsistance, tout en permettant aux boursiers Trudeau de voyager dans le cadre de leurs activités de recherche, de réseautage et de dissémination de leur savoir. En plus de disposer d'un important soutien financier, les boursiers Trudeau bénéficient de l'expérience et des connaissances des lauréats et des mentors Trudeau, des personnalités publiques qui se distinguent dans les domaines universitaires et autres. L'interaction avec des milieux non universitaires, y compris avec les réseaux de politique publique et le grand public en général, est un élément clé du programme de bourses de la Fondation
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