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Un extrait de pomme de terre pour contrôler l’´Ç²úé²õ¾±³Ùé

Un extrait de pomme de terre irlandaise, riche en polyphénols, réduit de façon surprenante la prise de poids.

L'ingrédient miracle contre l'´Ç²úé²õ¾±³Ùé est peut-être déjà dans votre garde-manger... ÌýUn simple extrait de pommes de terre pourrait limiter la prise de poids qu'entraîne un régime riche en gras et glucides raffinés.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 9 December 2014

C’est ce qu’avance une étude réalisée par des chercheurs de l’Université McGill, qui ont été si surpris des effets de cet extrait qu’ils ont reconduit l’expérience pour en avoir le cœur net.

Les chercheurs ont donné à des souris un régime très riche, qui rend obèse, pendant 10 semaines. Sur la balance, les conséquences se sont fait vite sentirÌý: les souris qui pesaient 25 grammes en moyenne, ont pris environ 16 grammes de plus. Mais si les souris consommaient en plus du régime un extrait de pommes de terre, elles grossissaient beaucoup moins, ne prenant que 7 grammes. Les bienfaits de l’extrait viennent de sa concentration en polyphénols, ce composant chimique si bénéfique des fruits et légumes que nous mangeons.

«ÌýNous étions épatés devant les résultats, déclare le professeur Luis Agellon, un des auteurs de l’étude.Ìý Nous pensions qu’il devait y avoir un problème. À tel point que pour être sûrs, nous avons recommencé l'expérience avec un autre extrait, préparé avec des pommes de terre cultivées à une autre saison.Ìý»

À cause d’une alimentation trop riche, l'´Ç²úé²õ¾±³Ùé, en fort développement, touche déjà un Canadien sur quatre. ÌýElle augmente le risque de maladies cardio-vasculaires et de cancer. Selon cette recherche, les extraits de pomme de terre pourraient devenir une solution pour prévenir l’´Ç²úé²õ¾±³Ùé, mais aussi le »å¾±²¹²úè³Ù±ð de type 2.

Un extrait de 30 pommes de terre

«ÌýLa dose quotidienne est extraite de 30 pommes de terreÌý: nous ne conseillons certainement pas de manger 30 pommes de terre par jourÌý», prévient Stan Kubow, auteur principal. L’apport en calories serait énorme. Les chercheurs imaginent plutôt que leur extrait pourrait être offert en complément alimentaire ou simplement comme un ingrédient à ajouter en cuisine.

Connue du public surtout pour son apport en glucides, la pomme de terre est pourtant aussi une source de polyphénols. «ÌýDans le fameux régime français, connu pour ses vertus pour la santé, les pommes de terre en sont la première source, et pas le vin rouge, précise Kubow, auteur principal. En Amérique du Nord, les patates arrivent troisième pour l'apport en polyphénols. Devant les bleuets si populaires.Ìý»

Une solution peu coûteuse

«ÌýLa patate a l'avantage d'être peu chère à produire et de faire déjà partie de l'alimentation de base de nombreux pays, explique Stan Kubow. Nous avons choisi une variété de pomme de terre cultivée consommée au Canada et particulièrement riche en polyphénols.Ìý»

Comme souvent, c’est le hasard qui est derrière cette recherche. Un jour, en chemin vers l'aéroport lors d'un voyage commun, Stan Kubow, professeur adjoint à l’École de diététique et de nutrition humaine et spécialiste de ces polyphénols, et Danielle Donnelly, professeure ajointe de phytologie et spécialiste de la pomme de terre, ont eu l’idée de croiser leurs intérêts de recherche, donnant naissance à cette étude avec l’aide du Pr. Agellon.

Même si les souris et les hommes transforment la nourriture par un métabolisme semblable, des essais cliniques sont indispensables pour valider ces bénéfices chez l’homme. Et définir la dose optimale pour les hommes et celle pour les femmes, leurs métabolismes étant différents. Ìý

L'équipe espère breveter son extrait de pomme de terre et cherche actuellement des partenaires, sans doute de l'industrie alimentaire, pour contribuer au financement d'essais cliniques.

Cette rechercheÌý a été financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et la Fondation canadienne pour l'innovation.

Ìý

Extract of Irish potatoes (Solanum tuberosum L.) decreases body weight gain and adiposity and improves glucose control in the mouse model of diet-induced obesity
Molecular Nutrition & Food Research, November 2014
Stan Kubow, Luc Hobson, Michèle M. Iskandar, Kebba Sabally, Danielle J. Donnelly and Luis B. Agellon

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