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Un chercheur de McGill fait œuvre de pionnier dans l'étude de l'écologie des maladies des primates

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 20 September 2005

Qu'ont en commun la maladie de Lyme, le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et le VIH? Ce sont toutes des maladies d'origine zoonotique — terme scientifique qui désigne les maladies transmissibles de l'animal à l'humain.

Bien que ces maladies aient fait l'objet d'une grande attention médiatique, les mécanismes sous-jacents de leur transmission de l'animal à l'humain demeurent mal compris et reposent bien souvent sur des spéculations populaires plutôt que sur des preuves scientifiques. Le Pr Colin Chapman de l'Université McGill compte faire changer les choses par la publication d'un article intitulé « Primates and the Ecology of Their Infectious Diseases », dans le numéro de juillet-août 2005 de la revue Evolutionary Anthropology.

Colin Chapman, professeur au Département d'anthropologie, et les coauteurs de l'article, les Prs Tom Gillespie et Tony Goldberg de l'Université de l'Illinois, fournissent un cadre scientifique pour l'étude des maladies infectieuses et de leur importance dans l'écologie et la conservation des primates. « Les singes et les grands singes partagent souvent des parasites avec les humains. Il est donc crucial de comprendre l'écologie des maladies infectieuses chez les primates non humains, indique le Pr Chapman. Les virus du VIH, agents responsables du sida chez l'humain résultant d'une évolution récente de virus apparentés chez les chimpanzés et les mangabeys enfumés (une espèce de singe), ou les flambées du virus Ebola, transmis par des singes locaux, constituent de bons exemples. Il est maintenant impératif, pour les besoins de la conservation et de la planification humaine, d'examiner dans quelle mesure les changements environnementaux favorisent les contacts entre les humains et les primates non humains, accroissant ainsi le risque de partage de maladies infectieuses préjudiciables pour les humains et les primates non humains. »

Outre le fait qu'il a créé un modèle scientifique, le Pr Chapman s'efforce de susciter de l'intérêt pour un domaine d'étude si récent qu'il n'a pas encore reçu de nom officiel. Le Pr Chapman désigne ce nouveau domaine en pleine effervescence sous le vocable « écologie des maladies des primates ».

« Il est juste de dire, je pense, que le domaine de l'écologie des maladies des primates connaît une croissance fulgurante, affirme-t-il. La plupart des études dans ce secteur sont très récentes. L'article a été rédigé dans le but d'attirer l'attention sur ce nouveau domaine. Nous espérons qu'il suscitera chez les jeunes universitaires talentueux un intérêt qui les incitera à poursuivre des études dans cette voie. »

Dans un proche avenir, Valerie Schoof, étudiante diplômée de l'Université de Tulane à la Nouvelle-Orléans, se joindra à l'équipe du Pr Chapman pour poursuivre ses études en anthropologie à l'Université McGill.

À propos de l'Université McGill

Principale université canadienne à forte intensité de recherche, l'Université McGill s'est forgée une réputation mondiale au titre de ses travaux savants et de ses découvertes scientifiques. Fondée en 1821, McGill compte 21 facultés et écoles professionnelles qui offrent plus de 300 programmes, du baccalauréat au doctorat. L'Université attire des professeurs et des chercheurs renommés du monde entier et des étudiants de plus de 150 pays, ce qui lui donne l'un des corps étudiants les plus dynamiques et les plus diversifiés de toute l'Amérique du Nord. Environ 23 000 étudiants de 1er cycle et 7 000 étudiants de 2e et 3e cycles y sont inscrits. Elle est l'une des deux seules universités canadiennes à faire partie de l'American Association of Universities. Ses campus sont situés à Montréal, au Canada.

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