Stérols et exercice pourraient réduire le risque d'accident coronarien
Des chercheurs de l'Université McGill identifient un nouveau moyen de réduire le taux de cholestérol.
À point nommé pour la période des fêtes, des chercheurs de l'Université McGill ont identifié un nouveau moyen de réduire le taux de graisse et de cholestérol contenus dans le corps. Le programme qu'ils proposent, combiné à la consommation de stérols végétaux (ou huiles végétales) et à de l'activité physique, peut présenter des avantages pour les personnes susceptibles d'être atteintes d'une coronaropathie. Ces données ont été récemment publiées dans le American Journal of Clinical Nutrition.
« Il a été démontré que la consommation de stérols végétaux de même que la pratique d'activités physiques sont des mesures ayant toutes deux une incidence sur le taux de cholestérol sanguin », a indiqué Peter Jones, auteur principal de la recherche et professeur de diététique et de nutrition humaine à l'Université McGill. « Notre recherche est la première à évaluer les actions combinées complémentaires de tels traitements », a-t-il ajouté.
Pour les besoins de l'étude, 74 sujets non actifs âgés entre 40 et 70 ans ont été recrutés. Ils ont été répartis parmi les quatre groupes expérimentaux suivants : combinaison (ayant consommé de la margarine contenant des stérols végétaux et fait de l'exercice); exercice (ayant consommé de la margarine exempte de stérols végétaux et fait de l'exercice); stérols uniquement (ayant consommé de la margarine contenant des stérols végétaux et n'ayant pas fait d'exercice) et contrôle (ayant consommé de la margarine exempte de stérols végétaux et n'ayant pas fait d'exercice). Parmi les activités physiques que devaient pratiquer les sujets, mentionnons l'utilisation d'un escaladeur et d'une bicyclette stationnaire trois fois par semaine. Les participants soumis à un régime posologique comprenant de la margarine en consommaient quatre fois par jour. Ce régime a été suivi durant une période de huit semaines au cours desquelles des échantillons sanguins ont été prélevés et des analyses de lipides ont été réalisées.
« En comparaison avec les stérols végétaux ou l'exercice pris seuls, la combinaison de stérols végétaux et d'activité physique a entraîné les changements les plus significatifs quant au taux de cholestérol et de lipides des participants », a mentionné Mme Krista Varady, auteure en chef de la recherche et étudiante au doctorat à l'Université McGill. « Ce traitement combiné a modifié favorablement le profil lipidique des sujets en réduisant leur taux de cholestérol global, de cholestérol à lipoprotéines de basse densité (cholestérol LDL) et de triacylglycérol ainsi qu'en augmentant leur taux de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (cholestérol HDL) .»
« Ces résultats donnent à penser que le traitement combiné est en mesure d'améliorer le taux de cholestérol et de lipides chez les adultes habituellement sédentaires ayant taux de cholestérol élevé. Par ailleurs, le traitement peut réduire le risque d'affection des artères coronariennes chez ces derniers. »
Le Pr Jones a précisé qu'il existe d'autres avantages associés au programme d'exercice. « Les sujets ayant pris part à l'étude étaient plutôt inactifs. Outre son rôle dans la modification du taux de cholestérol, l'activité physique accrue a contribué à la perte de poids et au renforcement de la motivation. À long terme, la pratique d'exercice peut également réduire la pression artérielle et le risque que surviennent d'autres complications sur le plan de la santé. »
« Les données portant sur la combinaison de stérols végétaux — naturellement présents dans les noix, les graines, les légumineuses, les huiles végétales et dans d'autres sources végétales — et d'exercice est très intéressante », a mentionné le Dr Jacques Genest, porte-parole de la Fondation des maladies du cœur. « La Fondation des maladies du cœur appuie cette recherche qui vise à trouver des moyens de réduire les taux élevés de cholestérol sanguin, un important facteur de risque pour les maladies du cœur et les accidents vasculaires cérébraux. »
Cette recherche a été réalisée grâce à l'appui financer de la Fondation des maladies du cœur du Canada.
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Principale université canadienne à forte intensité de recherche, l'Université McGill s'est forgée une réputation mondiale au titre de ses travaux savants et de ses découvertes scientifiques. Fondée en 1821, McGill compte 21 facultés et écoles professionnelles qui dispensent plus de 300 programmes, du baccalauréat au doctorat. L'Université attire des professeurs et des chercheurs renommés du monde entier et des étudiants de plus de 150 pays, ce qui lui donne l'un des corps étudiants les plus dynamiques et les plus diversifiés de toute l'Amérique du Nord. Environ 23 000 étudiants de premier cycle et 7 000 étudiants de 2e et 3e cycles y sont inscrits. Elle est l'une des deux seules universités canadiennes à faire partie de l'American Association of Universities. Ses deux campus sont situés à Montréal, au Canada.
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