Repenser l鈥櫭﹖hique de la recherche Les pratiques des 茅tudes de pharmacovigilance remises en cause par des chercheurs
Les pratiques actuelles en mati猫re d'茅thique de la recherche sont principalement ax茅es sur la protection des participants aux 茅tudes cliniques. Toutefois, selon des bio茅thiciens des universit茅s McGill et Carnegie Mellon, elles ne permettent pas de pr茅venir les pr茅judices qui portent atteinte 脿 la valeur sociale de la recherche.
Dans un article publi茅 dans la revue Science, Jonathan Kimmelman et Benjamin Carlisle, de l'Universit茅 McGill, et Alex John London, de l'Universit茅 Carnegie Mellon, estiment que les cadres 茅thiques actuels en mati猫re de recherche ne permettent pas de cerner les essais cliniques sur des m茅dicaments qui, sans mettre les patients en danger, fournissent des donn茅es probantes biais茅es. Les chercheurs pointent notamment du doigt les 茅tudes de phase听IV auxquelles les soci茅t茅s pharmaceutiques ont recours pour mettre 脿 l'essai les m茅dicaments et les dispositifs dont la commercialisation a 茅t茅 approuv茅e par les organismes de r茅glementation. Ils pr茅cisent qu'en l'absence de m茅canismes de contr么le ad茅quats, les soci茅t茅s pharmaceutiques continueront d'avoir recours aux 茅tudes de phase IV pour commercialiser des produits sans g茅n茅rer les donn茅es susceptibles d'aider les cliniciens et les d茅cideurs 脿 am茅liorer la qualit茅 des soins et l'efficience du syst猫me de sant茅.
芦 Les essais cliniques con莽us et r茅alis茅s de fa莽on rigoureuse sont essentiels pour am茅liorer les soins prodigu茅s aux patients et contenir les co没ts toujours croissants des soins de sant茅听禄, affirme Jonathan Kimmelman, professeur agr茅g茅 d'茅thique biom茅dicale. 芦 On observe actuellement une tendance vers la rationalisation du processus d'examen du cadre 茅thique de la recherche. Dans le cadre de ce processus, les m茅canismes de contr么le devraient 锚tre habilit茅s 脿 s茅parer le bon grain scientifique de l'ivraie marketing. 禄
Selon Jonathan Kimmelman et Alex John London, certaines 茅tudes de phase IV reposent sur des plans exp茅rimentaux peu rigoureux. Les soci茅t茅s pharmaceutiques ont eu recours 脿 ces 茅tudes dans le but de favoriser la 芦 fid茅lit茅 脿 la marque听禄 chez les m茅decins qui y participent. Certaines pratiques susceptibles d'entra卯ner des biais, comme la communication s茅lective des r茅sultats, peuvent se r茅v茅ler difficiles 脿 d茅celer par les r茅dacteurs en chef de revues scientifiques ou les cliniciens.
Les m茅canismes de contr么le dont disposent les organismes de r茅glementation des m茅dicaments, comme la Federal Drug Administration (FDA) et les universit茅s, disposent de pouvoirs limit茅s pour s'assurer que les 茅tudes de pharmacovigilance ne sont pas biais茅es. Pour rem茅dier au probl猫me, Jonathan Kimmelman et Alex John London, qui travaillent souvent en collaboration pour trouver des moyens d'am茅liorer la recherche clinique, proposent plusieurs strat茅gies, dont l'茅largissement du pouvoir d'examen de la FDA, des centres m茅dicaux universitaires et des revues m茅dicales.
Selon Alex John London, professeur agr茅g茅 de philosophie et directeur du Centre pour l'茅thique et les politiques de l'Universit茅 Carnegie Mellon, 芦 les soins m茅dicaux ne peuvent 锚tre compar茅s aux biens de consommation. Dans ce dernier cas, le consommateur peut 茅valuer la qualit茅 des produits en fonction de leur performance, ainsi que leur valeur par rapport 脿 l'argent investi. En m茅decine, nous devons nous fier 脿 des 茅tudes scientifiques parfois complexes pour obtenir de l'information. Par cons茅quent, on ne saurait trop insister sur l'importance de pr茅server l'int茅grit茅 de la recherche. 禄
Cette 茅tude a 茅t茅 financ茅e par les Instituts de recherche en sant茅 du Canada.
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