Qu'est-ce qui alimente les changements climatiques ?
Un symposium public à McGill pour débattre de la demande énergétique et des changements climatiques
Comment faire la part entre la demande croissante en énergie et la menace des changements climatiques? L'énergie nucléaire est-elle la solution ? Alors que Montréal s'apprête à accueillir le mois prochain la première réunion des parties au Protocole de Kyoto, la façon de canaliser nos besoins énergétiques est la question à l'ordre du jour.
L'Université McGill est heureuse d'annoncer qu'elle inaugure la série de Symposiums publics en science Lorne Trottier, à la veille de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Ce premier symposium, que parraine Lorne Trottier (B. Ing. 1970, M. Ing. 1973), président de Systèmes électroniques Matrox Ltée, donnera au grand public l'occasion d'entendre parler des enjeux déterminants du monde actuel et de participer au débat pour trouver des solutions.
Quoi : Premier symposium public en science Lorne Trottier : « Climate Change and Energy »
Quand : De 17 h à 19 h, le 24 novembre
Où : Nouvelle résidence universitaire
Université McGill, salle de bal A-B
3625, avenue du Parc
Webémission en direct :
Cette conférence sera prononcée en anglais et traduite simultanément en français.
D'éminents experts prendront la parole
Quatre chefs de file de réputation mondiale dans les domaines de l'énergie et des changements climatiques aborderont des questions qui préoccupent autant les familles que les stratèges de l'État et les groupes environnementaux.
- M. Amory Lovins, fondateur et chef de la direction du Rocky Mountain Institute
- M. Lovins soutient qu'en insistant sur l'efficacité énergétique, on ne fait pas que protéger le climat de la planète, on enrichit aussi les entreprises et les consommateurs. Beaucoup de produits éconergétiques, maisons et usines à faible consommation énergétique ou véhicules légers par exemple, ne coûtent pas plus cher que leur contrepartie inefficace d'utilité courante. Grâce à une amélioration du rendement et des sources concurrentes d'énergie renouvelable comme l'énergie éolienne et solaire, M. Lovins croit que les États-Unis pourront éliminer le recours au pétrole d'ici 2050.
- M. Nebojsa Nakicenovic, professeur en économie énergétique à l'Université de Vienne et collaborateur à l'IIASA
- Le Pr Nakicenovic soutient qu'on dispose actuellement de suffisamment d'options technologiques, déjà fonctionnelles ou à l'essai, pour être en mesure de garder le CO2 au même niveau, sinon à un niveau supérieur, pour encore au moins 100 ans.
- M. Rom Duffey, expert scientifique en chef, Énergie atomique du Canada limitée
- M. Duffey parlera de la fission-fusion comme source énergétique potentielle pour l'avenir et citera notamment en exemple le Réacteur thermonucléaire expérimental international, un projet de plusieurs milliards de dollars portant sur la fusion et dont le siège est en France. Selon M. Duffey, ce projet constitue l'étape expérimentale entre l'étude actuelle de la physique nucléaire et les usines de demain où l'on produira de l'énergie par la fusion des atomes.
- M. Martin Hoffert, professeur de physique à l'Université de New York
- Le Pr Hoffert n'est pas convaincu que les options technologiques qui s'appliquent actuellement suffiront à satisfaire la demande énergétique prévue pour l'ensemble de la planète, tout en stabilisant les niveaux de CO2 de façon à faire face aux changements climatiques au cours des décennies à venir. Il est le principal auteur d'un article paru à ce sujet en 2002 dans la prestigieuse revue scientifique Science.
À propos de la série de symposiums
Subventionnée par la Fondation de la famille Trottier, la série de symposiums publics en science Lorne Trottier répond au désir exprimé par cet entrepreneur en innovation technologique et philanthrope d'instituer un forum public, d'encourager le débat et de susciter l'intérêt du public à l'égard des enjeux de la société contemporaine. Cette série de symposiums reprend une tradition populaire du 19e siècle, celle des débats publics sur des questions de société, et la met au diapason du 21e siècle en inaugurant un forum ouvert à tous où s'affrontent les plus grands experts scientifiques. Le symposium inaugural est organisé par le de l'Université McGill.
À propos de l'Université McGill
Principale université canadienne à forte intensité de recherche, l'Université McGill s'est forgé une réputation mondiale au titre de ses travaux savants et de ses découvertes scientifiques. Fondée en 1821, McGill compte 21 facultés et écoles professionnelles qui offrent plus de 300 programmes, du baccalauréat au doctorat. L'Université attire des professeurs et des chercheurs renommés du monde entier et des étudiants exceptionnels de plus de 150 pays, ce qui lui donne l'un des corps étudiants les plus dynamiques et les plus diversifiés de toute l'Amérique du Nord. Environ 23 000 étudiants de 1er cycle et 7 000 étudiants de 2e et 3e cycles y sont inscrits. Elle est l'une des deux seules universités canadiennes à faire partie de l'Association américaine des universités. Ses deux campus sont situés à Montréal, au Canada.
Les conférenciers du Symposium public en science Lorne Trottier sont disponibles pour accorder des entrevues avant la tenue de l'événement.
Personne-ressource : Bonnie Brayton, coordonnatrice du Symposium
Centre de recherche sur l'environnement et les changements climatiques planétaires de l'Université McGill
Tél. : (514) 398-3458
Fax : (514) 398-3759
trottiersymposium [at] geog.mcgill.ca (Courriel)