Québec Science salue les percées scientifiques de chercheurs de McGill, du Douglas et de l’Hôpital juif
Trois des 10 découvertes de l'année 2009 ont été réalisées par des équipes de McGill
Les chercheurs de l'Université McGill, de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas et de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale de l'Hôpital général juif se démarquent au sein du classement des 10 découvertes de l'année de Québec Science. Trois des 10 percées du prestigieux classement établi par la revue et publié dans son numéro de février ont été réalisées par ces équipes.
Québec Science salue les avancées réalisées dans le domaine de l'épigénétique (l'expression des modifications des gènes), percée réalisée par des chercheurs de l'Institut Douglas et de la Faculté de médecine de McGill, la découverte d'un traitement supprimant la sclérose en plaques chez les animaux par une équipe de la Faculté de médecine et de l'Institut Lady Davis, ainsi que l'amplification de la lumière transmise par fibre optique par des chercheurs du Département de chimie. Les lecteurs sont invités à voter pour la découverte de l'année 2009 d'ici le 26 février à Â
L'impact des traumatismes de l'enfance sur les gènes et le cerveau
Des chercheurs de l'Université McGill et de l'Institut Douglas ont découvert que les traumatismes de l'enfance peuvent altérer l'ADN et influencer le fonctionnement des gènes. Ces résultats confirment les observations effectuées sur des rats, selon lesquelles les soins maternels jouent un rôle significatif sur les gènes qui contrôlent la réponse au stress. Moshe Szyf, professeur au Département de pharmacologie et thérapeutique; Gustavo Turecki, du Département de psychiatrie et de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas; Michael Meaney, des départements de psychiatrie et de neurologie et neurochirurgie et du Douglas; et Patrick McGowan, boursier de recherche postdoctorale à McGill, ont poursuivi leurs travaux reconnus mondialement sur l'épigénétique pour préciser l'influence des mauvais traitements parentaux sur l'ADN de cerveaux d'hommes québécois morts par suicide.
Suppression de la sclérose en plaques chez les animaux
Un nouveau traitement expérimental pour la sclérose en plaques (SP) rétrocède complètement cette affection auto-immune aux effets dévastateurs chez des souris, et pourrait agir exactement de la même façon chez les humains, selon les résultats obtenus par le Dr Jacques Galipeau et ses collègues de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale de l'Hôpital général juif et de l'Université McGill. Le nouveau traitement, nommé GIFT15, pousse la SP en rémission en supprimant la réaction immunitaire. Selon les chercheurs, cela signifie qu'il pourrait aussi être efficace contre d'autres maladies auto-immunes, comme la maladie de Crohn, le lupus et l'arthrite, et qu'il pourrait en théorie aussi contrôler les réactions immunitaires chez des greffés d'organe. Par ailleurs, contrairement aux thérapies immunosuppressives précédentes à base de médicaments chimiques, cette approche est une forme personnalisée de thérapie cellulaire qui utilise les propres cellules du corps pour supprimer l'immunité de façon beaucoup plus ciblée.
Amplification de la lumière à l'aide de points quantiques colloïdaux
Le professeur Patanjali (Pat) Kambhampati et ses collègues Ryan Cooney, D.M. Sagar et Sam Sewall, du Département de chimie de McGill, ont réussi à amplifié de la lumière à l'aide de ce que l'on appelle les « points quantiques colloïdaux », une technologie à laquelle beaucoup avaient renoncé car l'on croyait qu'elle ne menait nulle part. Les recherches effectuées sur les points quantiques au cours des 15 dernières années n'avaient toujours pas donné les résultats escomptés d'amélioration de l'amplification, et de nombreux chercheurs commençaient à croire qu'une loi de la physique inconnue mais insurmontable bloquait la voie. Mais comme a réussi à le démontrer l'équipe du professeur Kambhampati, les déceptions antérieures s'expliquent par des obstacles accidentels et les points quantiques colloïdaux amplifient vraiment la lumière. Ceux-ci peuvent être appliqués à des surfaces comme la peinture, une percée très importante pour l'avenir de la technologie laser et, par extension, les télécommunications, l'informatique optique et d'innombrables autres applications.
À propos de l'Université McGill
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l'Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d'études et au-delà de 34 000 étudiants, originaires de 150 pays. L'Université accueille au-delà de 6 400 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l'anglais - dont 6 000 francophones.
À propos du Douglas
Le Douglas est un institut de classe mondiale, affilié à l'Université McGill et à l'Organisation Mondiale de la Santé, qui soigne les personnes souffrant de maladies mentales et leur offre espoir et guérison. Ses équipes de spécialistes et chercheurs font constamment évoluer les connaissances scientifiques, les intègrent aux soins offerts à leurs patients et les partagent avec la communauté pour la sensibiliser et éliminer les préjugés entourant la maladie mentale. ()
À propos de l'Institut Lady Davis pour la recherche médicale de l'Hôpital général juif
L'institut Lady Davis pour la recherche médicale (ILD), situé à Montréal, au Québec, constitue le volet recherche de l'Hôpital général juif et travaille en étroite collaboration avec l'Université McGill. Comptant plus de 150 chercheurs affiliés, l'ILD est l'un des instituts de recherche les plus importants au Québec et au Canada. Les découvertes prometteuses réalisées par les chercheurs de l'ILD dans les domaines du VIH/sida, du vieillissement, du cancer, des maladies cardiovasculaires, de l'épidémiologie et des sciences psychosociales contribuent à la santé et au bien-être de millions de patients à Montréal, partout au Québec et dans le monde entier.