Nouveau groupe de recherche interuniversitaire en soins infirmiers de Montréal
Le 3 avril 2003 marque un moment important dans l'histoire de la recherche en soins infirmiers au Québec, soit la création du Groupe de recherche interuniversitaire en soins infirmiers de Montréal (GRISIM). L'annonce officielle a eu lieu au cours d'une soirée mémorable à l'Hôtel Delta Montréal devant plus d'une soixantaine de personnalités des milieux scientifique, universitaire, politique et de la santé. La mise sur pied du GRISIM est le fruit d'un partenariat entre le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ), la Newton Foundation, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le ministère des Finances, de l'Économie et de la Recherche (MFER).
Le plan préliminaire préparé par les chercheuses principales, mesdames Céline Goulet, de l'Université de Montréal et Céleste Johnston, de l'Université McGill, a été approuvé en décembre dernier. À terme, ce projet structurant en soins infirmiers prévoit un soutien financier de 2 millions de dollars sur 4 ans de la part des partenaires, moyennant une évaluation favorable par un comité de pairs constitué par le FRSQ. Ce projet retiendra sans doute l'attention d'autres bailleurs de fonds.
Prenant la parole, le docteur Michel A. Bureau, président-directeur général du FRSQ, a souligné la générosité de Richard et Satoko Ingram de la Newton Foundation qui a versé une subvention de contrepartie équivalant à 50 % de l'investissement pour la création de ce Groupe. De plus, en s'adressant à madame la professeure Christine Colin, doyenne de la faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal et à madame la professeure Susan E. French, vice-doyenne de la faculté de médecine et directrice de l'École de sciences infirmières de l'Université McGill, le docteur Bureau a tenu à les féliciter pour la grande qualité de l'avant-projet de création du GRISIM qui s'inscrira dans le programme des groupes soutenus par le FRSQ. Soit dit en passant, ce programme connaît un succès sans précédent auprès du milieu de la recherche.
Dans leur exposé devant les participants à l'événement, mesdames Christine Colin et Susan E. French ont insisté sur le besoin de dispenser aux Québécois les meilleurs soins de santé possibles. Et selon elles, le meilleur moyen d'y parvenir consiste à conjuguer leur expertise respective dans des domaines comme : l'évaluation des soins de qualité, la prise en charge de parents atteints de déficits cognitifs, la douleur des nourrissons, la promotion de la santé et la santé familiale. Les 22 professeures et membres du Groupe de recherche interuniversitaire en soins infirmiers de Montréal (GRISIM) des universités de Montréal et McGill s'emploieront à réaliser les objectifs suivants :
- Développer les connaissances sur des interventions infirmières efficaces novatrices pour diverses clientèles en situation de transition, par exemple: une naissance ou un décès dans la famille; une crise cardiaque; un nouveau diagnostic ou l'aggravation d'une maladie chronique. Ces interventions se font en divers endroits du système de soins de santé - à l'hôpital, dans un centre communautaire, à la maison, etc.
- Regrouper l'expertise des chercheurs en sciences infirmières et en former un plus grand nombre. Depuis qu'il a été créé en 1993, 24 étudiants de McGill et de l'Université de Montréal ont obtenu leur doctorat dans le cadre du programme conjoint de doctorat en sciences infirmières de l'Université McGill et de l'Université de Montréal. Les membres du GRISIM sont des chercheures reconnues qui ont publié de nombreux articles et communications sur une variété de questions en soins de santé. Elles sont bien placées pour former la nouvelle génération de chercheurs en sciences infirmières.
- Constituer une banque de procédures, de pratiques et d'interventions infirmières validées. Grâce à des méthodologies rigoureuses, les interventions étudiées pourront constituer une base de données que l'on pourra tester auprès de diverses populations, et former une base validée pour l'exercice de la profession infirmière. Cette base servira de ressource pour la formation des futurs infirmières et infirmiers qui dispenseront les meilleurs soins possibles.
- Promouvoir la collaboration d'experts d'autres disciplines. Les infirmières et infirmiers doivent constamment élargir leur corpus de connaissances pour comprendre les besoins de la société et être en mesure de prodiguer des soins de qualité dans un monde qui évolue rapidement. Alors que les études seront dirigées par des infirmières et infirmiers, des experts d'autres disciplines permettront de les enrichir.
- Concevoir des stratégies pour faciliter la transmission du savoir. Il n'est pas seulement nécessaire de mener des études sur les interventions infirmières pour diverses clientèles, mais également de les développer en lien étroit avec les partenaires du système de soins de santé pour maximiser la transmission du savoir.
- Devenir un centre de recherches infirmières de renommée mondiale. Étant donné que les deux universités font autorité dans leur sphères de recherche respectives, cet objectif est à portée de la main.