McGill reçoit 1 M$ pour lutter contre les maladies parasitaires débilitantes dans les pays en développement
L’Université McGill et l’un de ses chercheurs, le Dr Timothy Geary, ont reçu une subvention d’un million de dollars aujourd’hui dans le cadre d’une recherche cruciale sur le traitement de maladies parasitaires au moyen de médicaments issus de la biodiversité africaine. Grands Défis Canada, les Instituts de recherche en santé du Canada et la Fondation Bill et Melinda Gates se sont unis afin de soutenir cette recherche importante qui constitue une contribution canadienne de taille à la résolution d’un grave problème de santé mondiale.
Plus d’un milliard de personnes, soit un sixième de la population mondiale, souffre de maladies tropicales négligées (MTN), qui défigurent, débilitent et causent même la mort dans les pays en développement. La recherche du Dr Geary est axée sur les vers parasites, ou helminthes, qui vivent dans l’organisme. Des maladies comme l’ankylostomiase, la cécité des rivières et l’éléphantiasis sont à l’origine d’un retard de croissance et d’une déficience cognitive chez les enfants, créent d’horribles symptômes débilitants et défigurants chez les adultes, les privant pratiquement de tout espoir de sortir du cycle de la pauvreté.
« Même s’il y a eu des avancées au cours des dernières années en matière de distribution de médicaments afin de prévenir les maladies, il reste tant à faire en vue d’éradiquer les maladies tropicales négligées et d’apporter un espoir en un avenir meilleur à beaucoup de personnes », déclare le Dr Geary, directeur de l’Institut de parasitologie de l’Université McGill. « Les médicaments que nous prévoyons développer grâce à cette recherche permettront de contrer la résistance croissante aux thérapies existantes, ce qui constitue une des prochaines étapes importantes dans le traitement et la prévention des maladies parasitaires. »
La recherche cruciale du Dr Geary, menée conjointement avec la Dre Eliane Ubalijoro de l’Institut d’étude du développement international de McGill, vise à déterminer les composés de sources microbiennes et botaniques africaines qui peuvent mener à de nouveaux médicaments permettant d’éliminer les vers parasites de l’organisme. Dans le cadre de cette approche, il travaille en partenariat avec des scientifiques africains, tout particulièrement le Dr Kelly Chibale de l’Université de Cape Town et les Drs Berhanu Abegaz et Kerstin Marobela de l’Université du Botswana, car selon lui, il est d’une importance capitale que les partenaires soient issus des pays où les maladies sont endémiques afin de trouver de nouvelles solutions pour ces infections. Cette équipe mènera des recherches à l’Université McGill et en Afrique.
« Il est question de Canadiens qui aident les Africains à s’aider eux-mêmes; une approche efficace et à long terme aux défis auxquels les pays en développement font face », déclare le Dr Peter A. Singer, président-directeur général de Grands Défis Canada. « Il s’agit d’un grand moment pour Grands Défis Canada. Notre organisation n’a qu’un an et je suis fier de déclarer qu’il s’agit de notre première annonce de subvention. Pour nous, cela équivaut aux feux d’artifice qui éclairent le ciel le jour de la fête du Canada. »
« Nous sommes enchantés que la première bourse de Grands Défis Canada appuie un partenariat entre des chercheurs au Canada et en Afrique, partenariat qui tire parti de l’ingéniosité canadienne et africaine pour résoudre un problème de santé persistant et débilitant en Afrique », de dire David Malone, président du Centre de recherches pour le développement international du Canada.
La subvention de un million de dollars est issue de la collaboration entre trois bailleurs de fonds : 500 000 $ de la Fondation Bill et Melinda Gates, 250 000 $ de Grands Défis Canada, par l’entremise du Fonds d’innovation pour le développement du gouvernement du Canada, et 250 000 $ des Instituts de recherche en santé du Canada.
« Nous croyons en la qualité des recherches du Dr Geary et nous sommes sensibles au fait qu’elles représentent une contribution canadienne importante au traitement de ces maladies débilitantes qui affligent tellement de personnes dans les pays en développement », déclare le Dr Pierre Chartrand, vice-président à la recherche des Instituts de recherche en santé du Canada. « Nous devons faire plus que de simplement faire passer l’information entre les frontières politiques et nationales traditionnelles : nous devons investir dans le développement d’une capacité d’intervention et de recherche locales. »
« Au cours des cinq dernières années, le monde a réalisé des progrès impressionnants dans le traitement des plus grands problèmes de santé mondiale », déclare le Dr Steven Buchsbaum, directeur adjoint des programmes de découverte scientifique à la Fondation Bill et Melinda Gates. « Les partenariats sont de plus en plus essentiels, et nous avons hâte de travailler avec Grands Défis Canada à recruter les meilleurs cerveaux pour tirer parti des progrès scientifiques et techniques et sauver des vies. Nous espérons que l’importante participation du Canada en motivera d’autres à passer à l’action. »
« Nous sommes plus que reconnaissants de ce financement et de l’occasion qu’il offre aux Drs Geary et Ubalijoro, ainsi qu’à McGill, d’apporter une contribution canadienne importante dans le cadre d’une réponse à ces graves défis de santé mondiale », dit la Dre Rose Goldstein, vice-principale (recherche et relations internationales) à McGill. « Tous les Canadiens devraient être fiers de la contribution de notre pays à l’effort international de lutte contre ces affections parfois mortelles, des maladies dont nous, qui avons la chance d’habiter des pays développés, oublions souvent le caractère bien réel et les risques terrifiants qu’elles représentent pour un grand nombre de personnes. »
Au sujet de Grands Défis Canada
Grands Défis Canada est un organisme à but non lucratif indépendant qui se consacre à améliorer
la santé et le mieux-être des personnes vivant dans des pays en développement en intégrant les innovations scientifiques, technologiques, commerciales et sociales du Canada et du monde en développement. Grands Défis Canada travaille en collaboration avec le Centre de recherches pourÌýle développement international (CRDI), les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), et d’autres fondations et organisations axées sur la santé mondiale pour découvrir des solutions durables à long terme aux défis les plus urgents en santé dans le monde. Grands Défis Canada est logé au McLaughlin-Rotman Centre for Global Health, au University Health Network et à l’Université de Toronto.
À propos de l’Université McGill
Fondée à Montréal (Québec) en 1821, l’Université McGill est l’institution canadienne chef de file en enseignement postsecondaire. L’établissement compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles et 300 programmes d’études. McGill accueille plus de 36 000 étudiants originaires de plus de 140 pays. La langue maternelle de près de la moitié des étudiants mcgillois – dont font partie 6 200 francophones – est une autre que l’anglais. McGill compte par ailleurs au-delà de 6 800 étudiants étrangers, ce qui représente près de 20 pour cent de son corps étudiant.
À propos de les Instituts de recherche en sante du Canada (IRSC)
Depuis 10 ans, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) contribuent à l’amélioration de la santé des Canadiens et des soins qui leur sont Ìýofferts. À titre d’organisme du gouvernement du Canada chargé d’investir dans la recherche en santé, les IRSC aident à la création de données probantes qui permettent d’améliorer les traitements, la prévention et les diagnostics, et qui mènent à de nouveaux produits et services, ainsi qu’à un système de santé renforcé et axé sur le patient. Formés de 13 instituts reconnus à l’échelle internationale, les IRSC soutiennent plus de 13 000 chercheurs et stagiaires en santé dans tout le Canada.
À propos du CRDI
Comment cultiver des aliments plus sains, en plus grande quantité ? Comment préserver la santé ? Et comment créer des emplois ? Voilà quelques-unes des questions auxquelles les collectivités pauvres doivent trouver réponse afin de se donner des moyens d’action. Le CRDI appuie des travaux de recherche dans les pays en développement justement afin de trouver réponse à ces questions. ll veille aussi à promouvoir la diffusion des connaissances ainsi acquises auprès de responsables des politiques, de chercheurs et de collectivités de par le monde. Il en résulte des solutions locales, novatrices et durables, qui offrent des choix aux personnes qui en ont le plus besoin et font changer les choses.
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