McGill appuie les modifications à l’égard des droits de scolarité
Les étudiants étrangers ne seront pas soumis à un fardeau inéquitable
Les récents changements apportés aux lignes directrices budgétaires du gouvernement du Québec à l’égard des droits de scolarité universitaires pour les étudiants étrangers dans certaines disciplines ont soulevé de nombreuses questions et suscité un débat.
La nouvelle approche adoptée à l’égard des droits de scolarité permet aux universités québécoises de hausser les frais que doivent payer les étudiants étrangers de premier cycle inscrits dans l’une des six disciplines suivantes : génie, gestion, sciences pures, mathématiques, informatique et droit.
Par ailleurs, le gouvernement du Québec procédera à une réduction des subventions accordées aux universités et destinées au soutien de ces étudiants, tout en autorisant peu à peu les institutions à conserver une plus large part des droits que leur versent les étudiants étrangers inscrits dans l’une des disciplines touchées. Cette mesure reflète la décision du gouvernement de transférer, d’ici les six prochaines années, la responsabilité du financement de ces étudiants aux universités.
Le professeur Morton Mendelson, premier vice-principal exécutif adjoint (études et vie étudiante) de l’Université McGill, a rappelé que bien que certaines personnes aient fait part de leur préoccupation quant à ces nouvelles règles, soutenant qu’elles imposeraient d’emblée un fardeau inéquitable aux étudiants étrangers, cela n’est pas du tout le cas.
« De façon générale, nous avons appliqué la même hausse des droits exigés des étudiants étrangers, soit huit pour cent, pour la majeure partie des six disciplines touchées par la nouvelle réglementation; une mesure qui s’apparente à celle adoptée au cours des dernières années. Nous n’avons pas imposé de hausse exorbitante des droits à nos étudiants étrangers, et n’avons aucune intention de le faire », a précisé le professeur Mendelson.
Les droits de scolarité pour les étudiants étrangers afférant aux autres disciplines que l’une des six touchées sont demeurés inchangés.
L’Université McGill s’est toujours montrée favorable à la mise en œuvre de changements quant à la politique québécoise en matière de droits de scolarité. En vertu de la politique pratiquée par l’Université McGill, 30 pour cent des recettes issues de toute hausse des droits de scolarité sont alloués au soutien financier aux étudiants. Ces nouvelles hausses seront également soumises à cette politique, laquelle permet à l’Université de s’assurer que l’accès à une éducation de qualité supérieure ne soit pas entravé indûment.
McGill a entrepris l’étude des ramifications rattachées aux nouvelles lignes directrices susceptibles d’avoir une incidence auprès de l’Université et de sa population étudiante. « Il nous faudra amorcer une étude exhaustive afin d’être en mesure de déterminer les hausses que l’Université peut envisager d’instaurer ultérieurement », a conclu Morton Mendelson.
Le premier vice-principal exécutif adjoint aux études et à la vie étudiante a souligné qu’il était fort probable que les augmentations apportées varient selon le programme d’études. Il a cependant précisé que les échelles de droits de scolarité pour l’année 2008-2009 avaient été établies et qu’il n’y aurait pas de hausse à la suite des nouvelles directives émises par le gouvernement.