M茅decins et professionnels de la sant茅 mal renseign茅s sur le risque de contracter des maladies transmissibles sexuellement
Une recherche men茅e par McGill indique une m茅connaissance des risques li茅s au VIH et 脿 la chlamydia
Une 茅tude publi茅e par des chercheurs de l'Universit茅 McGill r茅v猫le que de nombreux m茅decins et professionnels de la sant茅 sexuelle connaissent tr猫s mal les taux de transmission de deux graves maladies transmissibles sexuellement (MTS).
Dans le cadre d'un sondage, 1 901 m茅decins et employ茅s 艙uvrant dans des cliniques de MTS aux quatre coins du Canada ont r茅pondu 脿 des questions portant sur la probabilit茅 de contracter le VIH ou la chlamydia 脿 la suite d'une relation sexuelle vaginale non prot茅g茅e. Seulement 1,4 % des r茅pondants savaient que la probabilit茅 est inf茅rieure 脿 0,5 % dans le cas du VIH. 脌 peine 5 % des r茅pondants 茅taient au courant que le taux de transmission de la chlamydia se situe entre 30 % et 40 %.
芦 Le fait qu'un faible pourcentage seulement des professionnels de la sant茅 semblent conna卯tre les v茅ritables taux de transmission nous donne 脿 penser que cette information n'est pas enseign茅e dans les 茅coles de m茅decine ou que l'on n'y accorde pas suffisamment d'importance 禄, d茅clare B盲rbel Kn盲uper, professeure de psychologie de l'Universit茅 McGill et coauteure de l'茅tude.
Selon l'茅tude, ces r茅sultats mettent en lumi猫re un p茅nible dilemme 茅thique pour les d茅cideurs. D'une part, les fournisseurs de soins de sant茅 ont l'obligation de transmettre une information honn锚te et exacte aux patients. Ainsi, les m茅decins et les professionnels qui connaissent le risque relativement faible de transmission du VIH pourraient rassurer un patient pr茅occup茅 par le risque que peut repr茅senter une relation sexuelle non prot茅g茅e ou la rupture d'un condom pendant un rapport sexuel. D'autre part, la promotion d'une telle information risque d'entra卯ner une nonchalance accrue face 脿 ces maladies graves.
Parmi les participants au sondage, 1 665 omnipraticiens et m茅decins sp茅cialistes ont r茅pondu au questionnaire, qui a 茅t茅 envoy茅 de mani猫re anonyme aux m茅decins d'un bout 脿 l'autre du Canada. De plus, 236 employ茅s et b茅n茅voles 艙uvrant dans des cliniques de MTS ont r茅pondu au questionnaire visant 脿 茅valuer les connaissances sur le VIH et la chlamydia.
Les professionnels des cliniques de MTS 茅taient les plus susceptibles de sur茅valuer le risque de transmission du VIH. Les participants ont 茅t茅 nombreux 脿 r茅pondre que la probabilit茅 de transmission du VIH apr猫s une relation sexuelle vaginale s'茅levait 脿 50 %, tandis que d'autres r茅pondants ont indiqu茅 un taux de transmission de 100 %.
Les r茅sultats de l'茅tude ont 茅t茅 publi茅s dans le num茅ro d'octobre de la revue sp茅cialis茅e Sexually Transmitted Diseases, qui publie des articles revus par des pairs sur des sujets m茅dicaux et sociologiques li茅s aux MTS.
