L'utilisation des animaux en recherche est très réglementée à McGill
Hommes et bêtes se partagent plus de 250 maladies communes. Au cours du XXe siècle, l'expérimentation animale a permis la découverte d'instruments thérapeutiques aussi efficaces que les vaccins contre les maladies infectieuses, le large éventail des antibiotiques et des agents anti-infectieux, l'insuline ainsi que toute la panoplie des instruments de diagnostic et et des techniques chirurgicales tels que l'électrocardiogramme, l'opération à coeur ouvert et les greffes d'organes. Grâce à l'expérimentation animale, des millions d'êtres humains et d'animaux domestiques vivent plus longtemps et en meilleure santé. Enfin, on nous rapporte presque quotidiennement des percées majeures dans la mise au point de remèdes pour des maladies comme le cancer, le Sida, la maladie d'Alzheimer ou la fibrose kystique qui n'auraient pu se faire sans l'identification et l'utilisation du modèle animalapproprié.
Au Canada, des scientifiques et des militants de la protection des animaux fondaient en 1968, le Conseil canadien de protection des animaux (CCPA) afin de concrétiser le souci de l'utilisation sans cruauté des animaux à des fins d'enseignement et de recherche. D'abord un comité permanent de l'Association des universités et collèges du Canada, le Conseil a été incorporé en 1982 en tant qu'organisme privé, sans but lucratif. Le CCPA, qui a été imité partout à travers le monde, travaille de concert avec les universités, les collèges, des organismes sans but lucratif, le gouvernement fédéral, l'industrie pharmaceutique et la Fédération canadienne des sociétés de protection des animaux, pour élaborer les lignes directrices à respecter en matière d'enseignement et de recherche avec les animaux. Tous les laboratoires de recherche canadiens, incluant ceux qui relèvent du secteur industriel, se conforment volontairement aux standards de la CCPA tels qu'énoncés dans son Guide sur la protection et l'utilisation des animaux d'expérimentation. Pour en savoir plus consultez le site internet du CCPA :
Une hiérarchie de comités veille sur l'utilisation des animaux en enseignement et recherche à l'Université McGill : le Conseil consultatif sur les ressources animales , le Comités des soins aux animaux dans les installations et le Comité de soins aux animaux de l'Université.Toute activité d'enseignement et de recherche qui requiert l'utilisation d'animaux doit être approuvée au préalable par un Comité de soins aux animaux composé d'un vétérinaire, d'un profane représentant les intérêts et les préoccupation de la communauté, en plus des représentants des chercheurs et des professeurs. McGill a même fait preuve d'un souci particulier du bien être de ses animaux de laboratoire en créant un palier supplémentaire à la procédure d'évaluation des protocoles de recherche qui est sans pareil au Canada : le sous-comité sur l'éthique du Comité de coordination des installations animales de l'Université McGill. Présidé par un éthicien, ce sous-comité - qui comprend deux profanes représentant les intérêts et les préoccupation de la communauté, un physiologiste, un vétérinaire, un psychologue et un chirurgien - a le dernier mot en ce qui concerne l'approbation des protocoles de recherche à l'Université McGill et dans ses hôpitaux affiliés.