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L’historien britannique Daniel Beer remporte le Prix Cundill, d’une valeur de 75 000 $ US

Une étude inédite sur la Sibérie des tsars fait consensus au sein du jury
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 16 November 2017

L’historien britannique Daniel Beer est le lauréat 2017 du Prix international de littérature historique Cundill. L’annonce a été faite aujourd’hui par les responsables de cette prestigieuse bourse de 75 000 $ US, la plus élevée décernée pour un ouvrage non romanesque en langue anglaise. L’historien londonien est récompensé pour son étude inédite sur les camps de prisonniers sibériens, intitulée The House of the Dead: Siberian Exile Under the Tsars (Allen Lane).

Daniel Beer, qui enseigne au campus Royal Holloway de l’Université de Londres, a été choisi unanimement par un jury constitué d’historiens et d’auteurs de renommée mondiale. Les deux autres auteurs en lice étaient Walter Scheidel, Autrichien vivant aux États-Unis, et Christopher Goscha, professeur à l’Université du Québec à Montréal. Le nom du lauréat a été dévoilé par la présidente du jury, Margaret MacMillan, à l’occasion du Gala du Prix de littérature historique Cundill, qui s’est tenu au Musée des beaux-arts de Montréal.

Géré par l’Université McGill, au Canada, le Prix international de littérature historique Cundill est remis à l’auteur du meilleur ouvrage d’histoire en langue anglaise. Le jury, qui a reçu cette année un nombre record de 300 candidatures, a estimé à l’unanimité que The House of the Dead se démarquait de ses formidables concurrents en diffusant un savoir exceptionnel dans un ouvrage pertinent et accessible.

Daniel Beer nous livre là le fruit d’une recherche extraordinaire qui repose sur des sources sous-estimées et inexplorées, souligne Margaret MacMillan, présidente du jury. Il nous raconte ce qu’a signifié l’exil pour des générations de Russes et d’autres nations de l’Empire russe. Il fait un récit émouvant et déchirant du destin des exilés, dont la plupart ne sont jamais revenus de Sibérie. Cet ouvrage obsédant est une importante contribution à l’histoire de la Russie. The House of the Dead mérite amplement ce Prix Cundill 2017. »

L’approche universelle de Daniel Beer est à la fois novatrice et de la plus haute importance. C’est le récit d’une immense tragédie qui s’est déroulée sur plusieurs siècles. The House of the Dead est une gigantesque fresque sur laquelle l’auteur réussit à tracer des trajectoires individuelles empreintes d’une profonde humanité. Ce livre est un véritable exploit », estime l’un des jurés, Amanda Foreman.

Selon le juré Roy Foster, The House of the Dead rappelle la grande littérature romanesque russe. « C’est une incursion littéraire opportune dans l’histoire sibérienne depuis celle de Dostoïevski, voire de Tchekhov. Le livre raconte la tragédie de ces gens condamnés à une marche forcée vers l’est et l’extraordinaire diversité des vies qui y ont été vécues et perdues : révolutionnaires russes, nationalistes polonais, criminels et parias de toute sorte. Servi par une plume magnifique, cet ouvrage fascinant puise à une formidable multiplicité de sources auparavant inaccessibles. C’est une œuvre de grande érudition », a-t-il déclaré.

Les deux autres finalistes ont reçu un Prix d’excellence de 10 000 $ US chacun : Christopher Goscha a été récompensé pour un ouvrage sur l’histoire du Vietnam qui fera autorité (Vietnam: A New History, Basic Books) et Walter Scheidel, pour la thèse économique controversée qu’il expose dans The Great Leveler (Princeton University Press).

« Le Prix de littérature historique Cundill est remis à un historien qui s’est démarqué par l’excellence de son art; j’entends par là qu’il a légué une œuvre historique qui témoigne d’une ambition, d’une envergure et d’une ardeur à la tâche hors du commun, dit pour sa part le juré Rana Mitter. Dans ce livre, Daniel Beer conjugue une exploration méticuleuse des archives avec une trame narrative palpitante. Nous sommes devant un historien en parfaite maîtrise de son art ».

« Le jury du Prix Cundill recherche l’érudition historique, certes, mais également l’accessibilité, précise le juré Jeffrey Simpson. Le lecteur profane doit pouvoir lire et comprendre le livre primé. De plus, ce dernier doit renfermer une leçon d’histoire dont nous pouvons tirer profit pour nous attaquer aux enjeux contemporains, ceux qui nous interpellent aujourd’hui. »

« À l’Université McGill, nous accordons beaucoup d’importance à la recherche historique, mais aussi à la capacité de communiquer au reste du monde l’importance des écrits historiques et de bien camper le rôle du Canada sur l’échiquier mondial , souligne Antonia Maioni, doyenne de la Faculté des arts de l’Université McGill. Le Prix de littérature historique Cundill est de toute première importance à cet égard : il braque les projecteurs sur les meilleurs travaux de recherche du monde en histoire et récompense les livres susceptibles de plaire à un vaste lectorat, de favoriser les échanges et de contribuer à une meilleure compréhension de nous-mêmes et des autres. »

The House of the Dead fait Ă©galement partie des finalistes 2017 des prix suivants : The Wolfson History Prize, The Pushkin House Russian Book Prize et The Longman History Today Prize.

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« Les colonies pénitentiaires de Sibérie dans la Russie des tsars étaient un enfer difficile à imaginer aujourd’hui. L’auteur le décrit avec un réalisme qui donne la chair de poule… C’est un livre absolument fascinant, rempli de faits historiques et d’anecdotes. » --David Aaronovitch, The Times

« Ce livre, fruit d’une exploration des archives qui a mené Daniel Beer de Saint-Pétersbourg à la Sibérie en passant par Moscou, est le parfait exemple de l’érudition à la portée du grand public. » --Dominic Sandbrook, The Sunday Times

« Palpitant et horrifiant… de multiples récits illustrant la résilience de l’être humain dans l’adversité. » --Richard J. Evans, Times Literary Supplement
« Le sujet est certes sinistre, mais la plume de Daniel Beer ne l’est pas. Les sublimes métaphores élèvent The House of the Dead au-dessus de l’ouvrage historique banal; en outre, le récit est inédit et émouvant. » --Oliver Bullough, Telegraph

« The House of the Dead est un récit magistral, palpitant et fouillé. C’est une suite d’histoires étonnantes, saisissantes et déchirantes de crimes et de châtiments, de rédemption, d’amour et de violence terrifiante. Elles mettent en scène une formidable galerie de despotes, d’assassins, de filles perdues et de héros, qui défilent sur fond de mines d’une infinie tristesse, de villages nordiques et de magnifiques paysages de taïga. C’est un livre sublime. » --Simon Sebag-Montefiore, BBC History magazine

Notes aux rédacteurs

Prix de littérature historique Cundill
Le Prix de littérature historique Cundill est remis à l’auteur du meilleur ouvrage d’histoire en langue anglaise. Il est assorti d’une bourse de 75 000 $ US, octroyée chaque année à l’auteur de l’ouvrage d’histoire qui conjugue le mieux érudition historique, originalité, qualité littéraire et attrait général. Une bourse de 10 000 $ US est offerte à chacun des deux finalistes. Le prix est administré par l’Université McGill, à Montréal, et décerné par un comité de sélection formé de cinq sommités. Il rend hommage à son fondateur, F. Peter Cundill, grand passionné d’histoire, en favorisant la tenue de débats publics éclairés par une plus large diffusion des ouvrages historiques et l’élargissement du lectorat à l’échelle mondiale.

Voici la liste des finalistes au Prix Cundill 2017 :
The House of the Dead: Siberian Exile Under the Tsar, de Daniel Beer (Allen Lane);
Vietnam: A New History, de Christopher Goscha (Basic Books); et
The Great Leveler: Violence and the History of Inequality from the Stone Age to the Twenty-First Century, de Walter Scheidel (Princeton University Press).

Voici la liste des candidats en nomination pour le Prix Cundill 2017 :
Black Elk, de Joe Jackson (Farrar, Strauss & Giroux);
Blood in the Water: The Attica Prison Uprising of 1971 and its Legacy, de Heather Thompson (Pantheon Books);
Martin Luther, de Lyndal Roper (Bodley Head);
Meetings with Remarkable Manuscripts, de Christopher de Hamel (Allen Lane);
The Evangelicals: The Struggle to Shape America, de Frances FitzGerald (Simon & Schuster US);
The House of the Dead: Siberian Exile Under the Tsar, de Daniel Beer (Allen Lane);
The Islamic Enlightenment: The Struggle Between Faith and Reason, 1798 to Modern Times, de Christopher de Bellaigue;
Vietnam: A New History, de Christopher Goscha (Basic Books);
Russia in Revolution: An Empire in Crisis, 1890 to 1928, de Stephen Smith (Oxford University Press); et
The Great Leveler: Violence and the History of Inequality from the Stone Age to the Twenty-First Century, de Walter Scheidel (Princeton University Press).

Les lauréats précédents sont : Stuart B. Schwartz (2008), Lisa Jardine (2009), Diarmaid MacCulloch (2010), Sergio Luzzatto (2011), Stephen Platt (2012), Anne Applebaum (2013), Gary Bass (2014), Susan Pedersen (2015) et Thomas W. Laqueur (2016).

Université McGill
Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université McGill est l’un des établissements d’enseignement supérieur les plus prestigieux du Canada. Elle accueille près de 41 000 étudiants, dont au-delà de 9 700 aux cycles supérieurs, sur ses deux campus qui comptent 10 facultés, 12 écoles professionnelles et 300 programmes d’études. L’Université McGill accueille 12 000 étudiants internationaux de plus de 150 pays, qui forment 30 pour cent de sa clientèle étudiante. Plus de la moitié des étudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais, et cette dernière est le français chez environ 20 pour cent d’entre eux.

F. Peter Cundill
F. Peter Cundill (1938-2011), distingué diplômé de l’Université McGill, était à la fois philanthrope, sportif, écrivain et investisseur mondial de renom. Lecteur insatiable et voyageur invétéré, F. Peter Cundill était également féru d’histoire : il estimait que, pour bien saisir le présent et envisager l’avenir avec clarté, on doit d’abord s’assurer de comprendre le passé. C’est cette réflexion qui l’a amené à fonder le Prix de littérature historique Cundill. La Fondation Cundill continue de soutenir des organismes de bienfaisance et des projets de recherche, et d’offrir des dons à des jeunes par l’entremise d’établissements d’enseignement et d’entreprises.

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