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Le risque de décès par cancer de la prostate est plus élevé chez les hommes avec un surpoids

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 6 October 2008

Des chercheurs de l’Université de Harvard et de l’Université McGill ont découvert que le poids et les taux d’insuline sont à l’origine de l’augmentation du taux de mortalité.

Selon des chercheurs de Harvard et de McGill, les personnes atteintes du cancer de la prostate avec un surpoids et un taux d’insuline élevé courent plus de risques de décéder de la maladie que d’autres patients. Leur recherche a été publiée dans The Lancet Oncology du mois d’octobre.

L’étude a été menée par le Dr Jing Ma, épidémiologiste au département de médecine à Harvard Medical School, au laboratoire Channing de Brigham et au Women’s Hospital, qui y sont affiliés conjointement avec le Dr Michael Pollak, directeur de l’unité de prévention du cancer à la faculté de médecine de l’Université McGill et l’Institut de recherche Lady Davis de l’Hôpital général juif, ainsi qu’avec leurs équipes de recherche à Boston et Montréal.

Bien que de précédentes études aient émis l’hypothèse d’un éventuel lien entre la mortalité due au cancer de la prostate et l’obésité, elles ne sont pas considérées comme étant définitives. Au cours d’un suivi qui a duré 24 ans, les chercheurs ont évalué des données recueillies auprès de 2 546 Américains souffrant du cancer de la prostate. Ils ont déterminé que les hommes avec un surpoids (IMC de 25 à 29,9) ou obèses (IMC de 30 ou plus) avant le diagnostic couraient considérablement plus de risques de mourir de la maladie que les hommes avec un poids normal.

« C’est une forte incidence » affirme le Dr Pollak, titulaire de la Chaire d'oncologie médicale Evelyn Steinberg Alexander et Rita Steinberg Goldfarb de l’Université McGill. « Chez les personnes atteintes du cancer de la prostate, un surpoids et un taux d’insuline élevé prédisent des résultats négatifs; la corrélation est très forte. Chez une personne atteinte de cancer métastatique, l’ampleur des bienfaits de la chimiothérapie peut être anéantie par les effets négatifs de surpoids. Autrement dit, un poids idéal joue un rôle protecteur beaucoup plus important que les effets de la chimiothérapie. »

Dans une autre étude publiée au cours de l’année, des chercheurs ont découvert des récepteurs d’insuline sur des cellules cancéreuses de la prostate. « Nous soupçonnons fortement le rôle médiateur de l’insuline par rapport à ces effets » affirme le Dr Pollak en ajoutant qu’« à cette étape, il est difficile d’incriminer l’insuline. Cependant, c’est un suspect très sérieux. »

« Nous n’avons pas mené une étude sur le terrain; ce sera la prochaine étape. Toutefois, il est tout à fait plausible d’avancer l’hypothèse selon laquelle les patients obèses atteints du cancer de la prostate amélioreraient leur santé s’ils perdaient du poids. » conclut-il.

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