Le poids des mots 脿 l'猫re de la terreur
Les p茅rils de la traduction de textes politiquement porteurs en temps de conflit
Traduttore, traditore est cette expression italienne connue de tous les traducteurs et qui signifie que celui qui traduit, trahit. Dans un contexte o霉 des d茅cisions politiques et strat茅giques lourdes de cons茅quence sont souvent prises 脿 partir de textes traduits de langues relativement inconnues pour les experts occidentaux en intelligence et s茅curit茅, le r么le des mots eux-m锚mes et des gens qui les traduisent a pris un tout nouveau tournant.
Le 6 d茅cembre, le programme d'茅tudes en traduction de l'Universit茅 McGill sera l'h么te d'une conf茅rence internationale intitul茅e Langue et s茅curit茅 : traduire 脿 l'芒ge de la terreur, laquelle s'inscrit dans la foul茅e de la collaboration entre McGill et le Centre de recherche des 脡coles de Co毛tquidan Saint-Cyr du Coll猫ge militaire fran莽ais sur la traduction des langues strat茅giques et la s茅curit茅 nationale.
芦 Les r茅centes traductions de textes d'Oussama Ben Laden et d'autres porte-paroles d'Al-Qaeda ont 茅t茅 faites par des traducteurs qui n'ont pas n茅cessairement saisi les nuances culturelles des termes utilis茅es dans ces missives 禄, explique le Pr James Archibald, directeur de l'unit茅 de formation en traduction. 芦 Des traductions reproduisent parfois sans explication aucune des concepts 脿 connotation sociopolitique et des syst猫mes de valeurs difficilement traduisibles et trop souvent incompr茅hensibles aux yeux du public lecteur. 禄
James Archibald cite 脿 titre d'exemple des termes comme chari'a, djihab ou fatwah qui ont 茅t茅 largement galvaud茅s dans des documents officiels. 芦 Ces emprunts compromettent non seulement la teneur des textes dans la langue d'arriv茅e mais ont de s茅rieuses r茅percussions sur la prise de d茅cisions strat茅giques qui en d茅coule 禄, ajoute-t-il.
La journ茅e d'茅tude se tiendra le mercredi 6 d茅cembre de 9h 脿 17h au 688, rue Sherbrooke Ouest, salle 1041.
