Le lauréat du prix Nobel Wolfgang Ketterle et la matière la plus froide dans l’univers
Le physicien de renom présentera «une nouvelle fenêtre sur le monde de la mécanique quantique» à l’Université McGill
L’Université McGill est fière d’annoncer la venue de l’illustre physicien Wolfgang Ketterle qui prononcera une des allocutions de la série de conférences Anna I. MacPherson en physique 2007, intitulée « Le condensat de Bose-Einstein : la matière la plus froide dans l’univers ». Le professeur Ketterle donnera sa conférence le jeudi 1er mars 2007, à 18 h, au Pavillon Stephen Leacock, 855, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, salle 132.
Depuis 1998, Wolfgang Ketterle est professeur de physique de la chaire John D. MacArthur du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il dirige un groupe de recherche qui étudie les propriétés des gaz ultrafroids et des nouveaux états de la matière. En 2001, il obtient le prix Nobel pour son observation, en 1995, du condensat de Bose-Einstein dans un gaz, et pour sa réalisation du premier laser atomique en 1997.
Le professeur Ketterle expliquera ce qui se produit lorsqu’un gaz est refroidi jusqu’au zéro absolu. Il se transforme en condensat de Bose-Einstein et offre un nouvel accès sur le monde de la mécanique quantique. Dans le condensat de Bose-Einstein, tous les atomes ont tendance à se comporter suivant une structure rigoureuse pour former un tourbillon géant de matière, phénomène prédit par Einstein en 1925, mais réalisé seulement en 1995 dans des laboratoires de Boulder et du MIT. Depuis, de nombreuses propriétés de cette mystérieuse forme de matière ont été mises à jour. La conférence du professeur Ketterle fera le lien entre les concepts de base de la mécanique quantique et la recherche actuelle. Il sera également question des techniques d’avant-garde utilisées pour refroidir et manipuler la matière à des températures ultrafroides ou à des degrés nanokelvin.
La série de conférences Anna I. MacPerson en physique est présentée annuellement par le département de physique de l’Université McGill. Elles tirent leur nom de la regrettée Anna I. MacPherson – l’une des premières femmes diplômées de l’Université – qui devint professeure de physique. La série de conférences est financée en grande partie par un important legs fait au département, au moment de son décès en 1979. Ces conférences ont pour but d’inviter des physiciens de renom à présenter deux conférences au département, l’une publique et l’autre scientifique, et à rencontrer le personnel enseignant et les étudiants.