La prévention, garante d’un sourire étincelant
Des étudiants en médecine dentaire de l’Université McGill lancent une campagne pour enseigner aux parents comment mieux prendre soin de la santé bucco-dentaire de leurs enfants
Les caries de la petite enfance affectent 42 pour cent des enfants québécois, avant l’entrée à la maternelle. Cette troublante statistique – la plus élevée au Canada – a incité quatre étudiants en médecine dentaire de l’Université McGill à mettre sur pied un programme de sensibilisation appelé Sourires étincelants, qui offrira aux parents les connaissances et les outils nécessaires pour aider à améliorer la santé bucco-dentaire de leurs enfants et à prévenir la carie chez ces derniers.
De concert avec des spécialistes en médecine dentaire pédiatrique et le professeur Paul Allison, doyen de la Faculté de médecine dentaire de l’Université McGill, les étudiants ont produit un dépliant bilingue au contenu convivial. Conçu sous forme de questions et réponses, le dépliant présente des données fondamentales au sujet de la santé bucco-dentaire, des conseils sur l’hygiène buccale, le régime alimentaire et la formation des dents. Ce dépliant sera inclus dans les trousses de soins à l’intention remises aux nouveaux parents dans les hôpitaux affiliés au Centre universitaire de santé McGill et distribués dans des centres de la petite enfance de la région de Montréal.
Un site Web d’information, le www.mcgill.ca/dentistry/clinic/brightsmiles, a également été créé. Ce site présente une vidéo qui guide les parents dans l’établissement d’une routine d’hygiène bucco-dentaire saine, en leur enseignant différentes techniques de brossage et diverses positions sécuritaires à faire adopter à un enfant (potentiellement non coopératif) pendant le brossage.
« À la clinique, nous avons rencontré des enfants vraiment jeunes de toutes les souches de la société qui présentent des caries dentaires, déclare Sarah Habib, une étudiante qui a pris part à la mise sur pied du programme Sourires étincelants. En discutant avec les parents, nous avons constaté qu’il leur manquait certains renseignements de base, notamment le moment de commencer le brossage ou l’importance de ne pas laisser un enfant s’endormir avec un biberon. Les parents souhaitent vraiment ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants, mais il leur manque des renseignements. Nous voulons leur fournir les connaissances nécessaires, et ce, le plus tôt possible. »
Le programme Sourires étincelants reflète l’importance que le programme de médecine dentaire de McGill accorde à la santé dentaire publique et aux soins préventifs de santé bucco-dentaire. Il est par ailleurs fondé sur la recherche la plus récente dans le domaine de la médecine dentaire, un élément dont les étudiants sont très fiers. « Nous espérons que ces ressources inciteront les parents à amener leur enfant plus tôt chez le dentiste et qu’elles conduiront à l’adoption de mesures éducatives et préventives continues », a ajouté Sarah Habib.
Le programme Sourires étincelants sur Internet : /dentistry/clinic/brightsmiles
À PROPOS DE LA CARIE DE LA PETITE ENFANCE :
Les caries de la petite enfance affectent 42 pour cent des enfants québécois, avant leur entrée à la maternelle. On appelle carie de la petite enfance toute surface dentaire cariée qui apparaît entre la naissance et l’âge de six ans. Malgré sa diminution au cours des 30 dernières années, la carie demeure l’une des maladies infantiles les plus courantes. La carie dentaire peut influencer la santé générale de l’enfant, puisqu’elle a des répercussions physiques et psychologiques. Les conséquences physiques d’une mauvaise santé bucco-dentaire comprennent, sans s’y limiter, les difficultés à s’alimenter et à dormir ainsi que la douleur associée aux infections dentaires. Les dents cariées ou manquantes stigmatisent un enfant et influencent négativement l’image qu’il a de lui-même, tout en augmentant potentiellement le besoin de futurs traitements dentaires. Parmi ces derniers, mentionnons l’orthodontie et la reconstruction dentaire. De tels traitements peuvent imposer un fardeau financier à l’égard du budget familial et du système de soins de santé. Dans de nombreux cas, les enfants souffrant de carie de la petite enfance sont très jeunes et, en raison de leur nature non coopérative, doivent souvent être traités sous anesthésie générale. Ceci augmente radicalement les risques pour la santé ainsi que le stress financier imposé au système de soins de santé.