La décision sur la création intelligente reflète le témoignage du Pr Brian Alters
Un professeur de sciences de McGill appelé comme témoin expert dans le cadre de la décision charnière rendue en Pennsylvanie
Le Pr Brian Alters, titulaire de la Chaire Tomlinson des sciences de l'éducation et directeur du Centre de recherche en enseignement de l'évolution de l'Université McGill, salue la décision de la Cour fédérale des États-Unis statuant que l'enseignement de la création intelligente dans le cadre des cours de sciences au secondaire est contraire à la Constitution.
Seul Canadien parmi les six témoins experts appelés par la partie demanderesse, le Pr Alters a qualifié le jugement de « cuisante défaite pour les défenseurs d'un concept religieux qui tente d'associer un lien de causalité supernaturel à la science; une chose n'ayant rien à voir avec l'autre ».
Appelé à la barre des témoins durant plus de trois heures, le Pr Alters a décrit la décision de la direction de l'école de Dover, en Pennsylvanie, d'enseigner le dessein intelligent au lieu de l'évolutionnisme comme étant « la pire chose que l'on puisse imaginer », un avertissement qui s'est retrouvé à la une des journaux aux quatre coins du monde.
Brian Alters, qui occupe également un poste de professeur à l'Université Harvard, est très heureux de la décision rendue, la décrivant comme un précédent qui permet de clarifier l'enseignement de la science dans l'ensemble des États-Unis. « Les enseignants en science qui prennent leur travail au sérieux reconnaissent que les administrateurs d'écoles publiques font preuve d'irresponsabilité lorsqu'ils permettent que l'on remplace l'enseignement de l'évolutionnisme par celui de la création intelligente, qui est une théorie religieuse. En des termes juridiques clairs, le juge fédéral a conclu que les défenseurs du dessein intelligent enfreignaient les droits civils des plaignants, lesquels leur sont garantis en vertu de la Constitution américaine », a conclu le Pr Alters.