Gravit茅 de l鈥檋yperphagie boulimique li茅e aux abus sexuels et 茅motionnels de l鈥檈nfance
Cl茅s : l'autocritique acquise et l'insatisfaction corporelle
Imaginez ingurgiter en deux heures ou moins une ration quotidienne de nourriture. Imaginez avoir un sentiment de d茅go没t, de d茅pression et de culpabilit茅 quand finalement vous vous arr锚tez. Puis imaginez reprendre le processus 脿 r茅p茅tition et de fa莽on incontr么lable une fois ou plus par semaine, pendant des mois.
Vous venez de vous imaginer l'hyperphagie boulimique, un trouble psychiatrique similaire 脿 d'autres troubles alimentaires, comme la boulimie sans la purge compensatoire et l'hyperphagie compulsive sans l'obsession alimentaire. En fait, chez certains malades, la nourriture a une connotation n茅gative. En outre, jusqu'ici, les chercheurs connaissaient mal les causes sous-jacentes de la maladie.
David M. Dunkley, chercheur psychiatrique et psychologue clinique de l'H么pital g茅n茅ral juif de Montr茅al, de m锚me que ses coll猫gues ont 茅tudi茅 un groupe de 170 hyperphages boulimiques et ont d茅couvert que la gravit茅 de leur 茅tat - plus grande insatisfaction corporelle et sympt么mes de d茅pression - semble li茅e 脿 des exp茅riences d'abus sexuels ou 茅motionnels qui remontent 脿 l'enfance et favorisent l'autocritique. Les conclusions de leurs travaux ont 茅t茅 r茅cemment publi茅es dans le International Journal of Eating Disorders.
芦 Contrairement aux abus physiques et 脿 la n茅gligence 茅motionnelle, les d'abus sexuels ou 茅motionnels de l'enfance sont associ茅s 脿 une plus grande insatisfaction corporelle chez l'hyperphage boulimique 禄 explique M. Dunkley, directeur de projet 脿 l'Institut Lady Davis de recherches m茅dicales et professeur adjoint en psychiatrie 脿 l'Universit茅 McGill.
Selon l'Agence de la sant茅 publique du Canada, environ 2 % de la population adulte nord-am茅ricaine souffre d'hyperphagie boulimique, soit quelque 450 000 Canadiens et 4 000 000 d'Am茅ricains. D'autre part, la maladie est deux fois plus fr茅quente chez la femme que chez l'homme.
芦 Je sugg猫re fortement que les th茅rapeutes se concentrent sur l'autocritique dans les cas d'hyperphagie boulimique o霉 de mauvais traitements durant l'enfance sont possibles, poursuit M. Dunkley. D'autres th茅ories ont 茅t茅 茅tudi茅es, dont celle qui veut que les abus 茅motionnels de l'enfance conduiraient 脿 la d茅pression qui 脿 son tour m猫nerait 脿 l'insatisfaction corporelle et 脿 l'autocritique. Mais tel ne semble pas le cas. L'autocritique serait le m茅diateur. Sans elle, on ne note aucune progression vers une plus grande insatisfaction corporelle de l'hyperphage boulimique.
Au sujet de l'Institut Lady Davis de recherches m茅dicales de l'H么pital g茅n茅ral juif
Situ茅 脿 Montr茅al au Qu茅bec, l'Institut Lady Davis de recherches m茅dicales constitue l'organe de recherche de l'H么pital g茅n茅ral juif et entretient des liens 茅troits avec l'Universit茅 McGill. Avec plus de 150 chercheurs affili茅s, l'Institut est un des plus importants centres de recherche biom茅dicale du Qu茅bec, voire du Canada. Ses chercheurs ont r茅alis茅 des perc茅es majeures dans les domaines du VIH et du sida, du vieillissement, du cancer, des maladies vasculaires, de l'茅pid茅miologie et de la psychosociologie. De ce fait, ils contribuent 脿 la sant茅 et au mieux-锚tre de millions de patients montr茅alais, qu茅b茅cois et 茅trangers.
Au sujet de l'H么pital g茅n茅ral juif
Maintenant dans sa 75e ann茅e de soins pour tous, l'H么pital est 脿 l'origine de soins m茅dicaux sup茅rieurs pour des g茅n茅rations de patients de toutes les origines. Un des plus gros et des plus achaland茅s h么pitaux de soins de courte dur茅e du Qu茅bec, il s'efforce d'am茅liorer la qualit茅 des soins pour tous les Qu茅b茅cois, en partenariat avec le r茅seau de sant茅 provincial. En cette ann茅e anniversaire, l'H么pital a repris son engagement de prodiguer aux patients les meilleurs soins possibles dans un milieu propre, s茅curitaire et humain. Il est en mesure d'offrir ces services m茅dicaux novateurs en consolidant son r么le d'h么pital d'enseignement de l'Universit茅 McGill, en agrandissant et modernisant ses installations ainsi qu'en poursuivant des recherches de pointe 脿 l'Institut Lady Davis de recherches m茅dicales (site web : ).
