Des chimistes de McGill découvrent un moyen 
plus simple et plus propre de produire des composés biaryliques
Des chercheurs du Département de chimie de l’Université McGill ont découvert un moyen plus simple et plus propre de produire des composés biaryliques, ingrédients importants employés en chimie de synthèse dans une vaste gamme d’applications, notamment la fabrication de produits pharmaceutiques et agrochimiques, de pigments, de produits naturels et de polymères. Les procédés traditionnels de fabrication des composés biaryliques reposent sur l’emploi de réactifs métalliques stœchiométriques, ce qui engendre une grande quantité de déchets métalliques. Dans leur article publié dans le numéro de novembre2018 de la revue Nature Communications, les scientifiques de l’Université McGill décrivent une nouvelle méthode de synthèse des composés biaryliques au moyen d’hydrazine (N2H4) comme substitut au métal. Or, plutôt que de générer des déchets métalliques stœchiométriques, la réaction produite par l’hydrazine libère des sous-produits inoffensifs, soit de l’azote et de l’hydrogène sous forme gazeuse. Bien que cette percée soit révolutionnaire, elle ne saurait constituer une fin en soi: les auteurs entendent poursuivre leurs recherches sur le mécanisme et sur les applications synthétiques de leur découverte.
L’article «N2H4 as traceless mediator for homo- and cross- aryl coupling», par Leiyang Lv et coll., a été publié en ligne dans la revue , le 9 novembre 2018.