Des chercheurs de McGill récoltent trois des 10 Prix du Québec 2008
Paul-André Crépeau obtient le prix Georges-Émile Lapalme pour la promotion de la langue française
Trois chercheurs de McGill sont parmi les lauréats des Prix du Québec 2008, qui ont été décernés aujourd’hui lors d’une cérémonie à Québec. Me Paul-André Crépeau, professeur émérite à la Faculté de droit; Jean-Marie Dufour, du Département de sciences économiques de la Faculté des arts; et Philippe Gros, du Département de biochimie de la Faculté de médecine, reçoivent ainsi la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec.
L’octroi du prix Georges-Émile Lapalme au juriste Paul-André Crépeau permet de souligner sa contribution remarquable à la langue française à travers le droit canadien. Père du Code civil du Québec, un des pionniers de la jurilinguistique, théoricien du droit privé fondamental, Me Crépeau est une figure marquante de la société québécoise actuelle. Par son travail acharné dans le cadre de la création du Code civil du Québec, il a non seulement permis à la société québécoise de se réapproprier son système juridique mais veillé à ce que la langue utilisée reflète son identité.
Jean-Marie Dufour, lauréat du prix Léon-Gérin en sciences humaines, est reconnu à l’échelle internationale pour l’originalité et la créativité de ses travaux scientifiques en économétrie, discipline à la croisée des sciences sociales et des mathématiques. Ses recherches ont mené à d’importantes contributions, notamment dans le développement de méthodes statistiques plus fiables, même lorsque les données disponibles comprennent un nombre peu élevé d’observations, situation fréquente en économie.
L’un des chercheurs principaux au nouveau Complexe des sciences de la vie de McGill (Groupe des caractéristiques complexes), Philippe Gros reçoit le prix Wilder-Penfield en sciences biomédicales pour ses avancées liées à la résistance aux traitements ou la susceptibilité à des maladies dévastatrices. Le Pr Gros a notamment été le premier à isoler la famille de gènes mdr qui procure aux cellules cancéreuses la multirésistance aux médicaments. Ses recherches ont aussi mené à l’identification de nouveaux gènes à l’origine de la susceptibilité à la malaria.
«Que les prix Léon-Gérin et Wilder-Penfield soient de nouveau accordés à des scientifiques de McGill témoigne de l’autorité dont notre institution bénéficie dans des domaines primordiaux à l’avancement du Québec, a indiqué la Pre Heather Munroe-Blum, principale et vice-chancelière de l’Université McGill. De plus, de voir reconnaître l’apport d’un des bâtisseurs du système juridique québécois actuel – et ainsi, sa contribution à l’identité francophone québécoise – nous touche encore davantage.»
Les Prix du Québec sont la plus haute distinction décernée chaque année par le gouvernement du Québec en reconnaissance d’une carrière remarquable dans le domaine artistique et culturel ou consacrée à l'avancement social et scientifique du Québec. Chacun des lauréats reçoit une bourse non imposable de 30000$, une médaille en argent réalisée par un artiste du Québec, un parchemin calligraphié et un bouton de revers portant le symbole des Prix du Québec, une pièce de joaillerie exclusive aux lauréates et aux lauréats.
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill se classe comme chef de file parmi les universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 10 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 33 000 étudiants, originaires de 160 pays. L’Université accueille au-delà de 6 200 étudiants étrangers, qui composent près de 20 pour cent de sa population étudiante. Près de la moitié de ses étudiants ont une langue maternelle autre que l’anglais – dont 6 000 francophones.
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