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Des chercheurs découvrent des fossiles amphibiens géants en Afrique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 14 April 2005

Une équipe composée notamment de chercheurs de l'Université McGill a découvert deux espèces d'amphibiens carnivores de 250 millions d'années. Leurs découvertes, publiées dans l'édition d'aujourd’hui de la revue Nature, décrivent les tout premiers et les plus anciens amphibiens carnivores de la République du Niger en Afrique occidentale.

« Il s'agit de la première preuve de la présence d'espèces carnivores dans cette région », a indiqué le paléontologue et coauteur de l'étude, M. Hans Larsson de l'Université McGill. « Cette découverte est particulièrement intéressante compte tenu qu'aucune preuve de la présence des animaux que nous avons découvert datant de cette même période n'a été recueillie nulle part ailleurs au monde. Ces espèces semblent être limitées exclusivement à cette région d'Afrique, où le climat était alors l'un des plus arides de la planète. Les communautés animales répertoriées dans d'autres contrées du monde ressemblent les unes aux autres mais sont complètement différentes de celles recensées à Niger. Nous croyons que les climats tempérés auxquels ces communautés doivent s'adapter peuvent avoir forcé cette espèce à se replier dans un isolement relatif, loin de la faune nigérienne. Voilà ce qui les aurait amenés à évoluer indépendamment de leurs semblables. »

Les deux espèces d'amphibiens découvertes ressemblent aux crocodiles en ce qui a trait à la forme. Le Nigerpeton ricglesi était doté d'un nez arrondi, de petits yeux et de petites et grandes dents en forme de crochets. Le Saharastega moradiensis portait des « cornes » recourbées derrière la tête et avait de petites dents.

« Nos découvertes indiquent que le changement climatique qui a eu lieu il y a plus de 250 millions d'années a entraîné des répercussions spectaculaires sur la survie et l'évolution des espèces. C'est un aspect à considérer lorsque nous sommes appelés à évaluer des changements similaires qui s'opèrent à notre époque », a souligné M. Larsson.

Pour consulter l'article paru dans la revue Nature, visitez le .

Cette recherche a reçu l'appui financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et du Musée Redpath de l'Université McGill. M. Hans Larsson est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en paléontologie des vertébrés.

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