Découverte des gènes qui favorisent la carence en vitamine D
La vitamine D est cruciale pour la santé de os et des tissus musculaires. Une grave carence peut mener à des maladies débilitantes comme le rachitisme qui provoque le ramollissement des os et des fractures. De récentes études lient également la carence en vitamine D à un risque accru de cancer, de diabète, de maladie cardiovasculaire et d'autres affections.
En mars dernier, Statistique Canada annonçait que 10 % des Canadiens - environ 3 000 000 de personnes - affichaient un taux sanguin déficient en vitamine D pour une santé optimale et que 1 100 000 accusaient carrément une carence en vitamine D.
Certains chercheurs suggèrent que les Canadiens n'absorbent pas suffisamment de vitamine D de par leur alimentation ou grâce à des suppléments pour compenser le manque de lumière associé au climat nordique dans lequel ils vivent. Toutefois, des facteurs génétiques ont un impact tout aussi important que l'environnement sur le taux de vitamine D. L'étude actuelle est le plus grand effort scientifique consenti pour déterminer les gènes responsables d'un faible taux de vitamine D. Les conclusions de l'étude seront publiées le 10 juin dans la prestigieuse revue britannique The Lancet.
Dr Brent Richards de l'Institut Lady Davis de recherches médicales de l'Hôpital, a rédigé l'article en collaboration avec l'auteur principal Dr Thomas J. Wang du Massachusetts General Hospital et de collègues d'un peu partout dans le monde.
« On sait depuis longtemps que le taux de vitamine D est en grande partie conditionné par des facteurs génétiques, explique Dr Richards, professeur adjoint à la Faculté de médecin de l'Université McGill. Cependant, ces facteurs génétiques n'ont pas été bien décrits dans des études répétées. »
Les auteurs ont effectué une étude associative sur le génome entier de 34 000 personnes de race blanche d'origine européenne et ont pu déterminer des variations à trois sites génétiques (ou loci) nettement associés à la concentration de vitamine D dans le sang.
« Les personnes les plus menacées présentent un risque de 2,0 à 2,5 plus grand de souffrir de carence en vitamine D, raconte Dr Richards. La magnitude de l'impact de ces gènes équivaut ou surpasse la prise d'un supplément de vitamine D. »
Dr Richards ajoute toutefois que l'étude ne doit pas inciter les gens à immédiatement prendre de fortes doses de vitamine D.
« Il faut d'abord mieux comprendre les risques et bienfaits en cause, précise-t-il. Des études de suivis sont menées afin de déterminer si les porteurs de ces gènes doivent prendre des doses plus fortes de suppléments de vitamine D. Enfin, les chercheurs désirent comprendre si ces gènes interagissent avec les facteurs environnementaux comme l'exposition au soleil et la prise de suppléments. »
« En bout de ligne, il s'agit de comprendre si les suppléments peuvent protéger les porteurs de ces gènes contre les types de cancer, de diabète et d'affection cardiovasculaire liés à la carence en vitamine D. »
Au sujet de l'Institut Lady Davis de recherches médicales de l'Hôpital général juif
Situé à Montréal au Québec, l'Institut Lady Davis de recherches médicales constitue l'organe de recherche de l'Hôpital général juif et entretient des liens étroits avec l'Université McGill. Avec plus de 150 chercheurs affiliés, l'Institut est un des plus importants centres de recherche biomédicale du Québec, voire du Canada. Ses chercheurs ont réalisé des percées majeures dans les domaines du VIH et du sida, du vieillissement, du cancer, des maladies vasculaires, de l'épidémiologie et de la psychosociologie. De ce fait, ils contribuent à la santé et au mieux-être de millions de patients montréalais, québécois et étrangers.
Au sujet de l'Hôpital général juif
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