Carburants propres à base de métaux : une expérience de l’Université McGill dans l’espace
Une expérience sur la combustion de poudres métalliques, dirigée par le Laboratoire de recherche sur les carburants de remplacement de l’Université McGill, a récemment été réalisée à bord d’une fusée de l’Agence spatiale européenne.
Fruit de la collaboration entre le Laboratoire de recherche sur les carburants de remplacement de l’Université McGill, l’Agence spatiale européenne, l’Agence spatiale canadienne et Airbus Defence and Space, le projet a pour objectif de faire progresser les connaissances scientifiques sur les flammes provenant de la combustion de métaux, qui pourraient un jour mener à la création d’un nouveau type de moteur propre alimenté au fer qui ne rejetterait que de la rouille.
« La combustion de poudres métalliques, comme le fer, n’entraîne aucune émission de dioxyde de carbone. Contrairement au pétrole, au gaz naturel et au charbon, les métaux offrent une solution de stockage et de transport d’énergie propre et renouvelable réellement durable », affirme J. M. Bergthorson, professeur de génie mécanique à l’Université McGill.
Pendant six minutes d’apesanteur, l’expérience PERWAVES de McGill a fourni des données inédites sur un nouveau type de combustion dite « discrète », qui se propage d’un élément combustible à l’autre. L’expérience n’est pas réalisable sur Terre, car les particules de métal se déposent trop rapidement sous l’effet de la gravité.
Les scientifiques analyseront les résultats pour déterminer les conditions idéales de combustion sur Terre dans l’espoir de pouvoir, un jour, utiliser les poudres métalliques comme carburant, notamment dans des véhicules non polluants.
À propos de l’Université McGill
Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill est l’une des principales universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 13 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. McGill accueille des étudiants originaires d’environ 150 pays, ses 12 800 étudiants étrangers représentant 31 pour cent de sa population étudiante. Environ 19 pour cent des étudiants de McGill indiquent que leur langue maternelle est le français.