Avant d’être des oiseaux, certains dinosaures pouvaient voler
De nouvelles recherches fondées sur l’étude la plus exhaustive des dinosaures à plumes et des premiers oiseaux remettent en cause les liens évolutionnaires des dinosaures à l’origine des oiseaux. Dirigée par les professeurs Michael Pittman et Rui Pei de l’Université de Hong Kong, une équipe internationale de chercheurs provenant de cinq pays, dont , professeur à l’Université McGill, a publié ses résultats dans la revue . L’équipe a étudié de près des fossiles, élaboré un nouveau système d’analyse pour trouver des arbres de l’évolution et estimé la possibilité que chacune des espèces ait franchi le seuil strict pour le vol battu.
« Notre arbre de l’évolution révisé appuie la relation traditionnelle selon laquelle les dromaeosauridés (les “raptors”) et les théropodes troodontidés sont les plus proches parents des oiseaux. Il confirme également que les controversés théropodes anchiornithines étaient les premiers oiseaux », a affirmé Rui Pei. Grâce à cet arbre de l’évolution amélioré, l’équipe a reconstitué le potentiel des théropodes ressemblant aux oiseaux pour le vol battu en se servant d’indicateurs indirects utilisés pour l’étude du vol des oiseaux vivants.
L’équipe a découvert que le potentiel pour le vol battu avait évolué au moins trois fois chez les théropodes : une fois chez les oiseaux et deux fois chez les dromaeosauridés. « La capacité d’effectuer un vol plané chez certains dromaeosauridés est bien établie, alors notre découverte d’au moins deux origines de vol battu potentiel chez les dromaeosauridés est extrêmement intéressante », a précisé Michael Pittman.
« Ce fut une plaisante collaboration durant plusieurs années, a ajouté Hans Larsson. Pour la première fois, nous avons un arbre de l’évolution bien défini de ces petits dinosaures à plumes, qui nous permettra de poser des questions sur la ڲçDz dont les oiseaux sont apparus. Nous avons pu cartographier les limites biomécaniques de toutes ces espèces et présenter une image de l’expérimentation dans un spectre allant du quasi-vol à la pleine capacité de voler chez ces formidables petits carnivores. Cette représentation va à l’encontre du modèle simple de l’origine des oiseaux présentant une évolution linéaire, et en propose plutôt un où une importante radiation de dinosaures à plumes expérimentait de nombreux types de modes de locomotion assistés par des ailes. Je crois que c’est la vision la plus réaliste de l’origine des oiseaux que nous avons eue à ce jour. »
’étܻ
Pour lire l’article publié dans Current Biology, cliquez ici :
Pour regarder une vidéo résumant l’étude, cliquez ici :
Pour regarder une vidéo plus courte et sans son résumant l’étude, cliquez ici :
L’Université McGill
Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.