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Épargner aux patients une intervention inutile

Stereo-electroencephalography
Image par www.operativeneurosurgery.com.
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 6 December 2021
Le score 5-SENSE, un moyen de ne pas imposer une stéréoélectroencéphalographie préjudiciable

Une nouvelle étude menée par le Neuro (Institut neurologique de Montréal-Hôpital) et huit autres centres internationaux spécialisés dans la recherche sur l’épilepsie a débouché sur la mise au point d’une application simple, fondée sur le web et destinée aux cliniciens pour sélectionner les patients à qui un mode de diagnostic invasif n’apportera aucun bénéfice. On évite ainsi les interventions inutiles et perturbantes, on permet aux patients et à l’équipe clinique de gagner du temps et on libère ainsi les ressources de santé surchargées.

Chez les personnes atteintes d’épilepsie pharmacorésistante, la chirurgie s’avère la seule option pour guérir les crises. Lors de l’évaluation en vue d’une intervention, les cliniciens doivent cerner avec précision le foyer des crises dans le cerveau. La stéréoélectroencéphalographie (SEEG), une technique qui consiste à insérer des électrodes dans le cerveau pour trouver le siège des crises, permet d’y parvenir chez les patients présentant des crises complexes.

Il s’agit néanmoins d’une intervention invasive qui exige un séjour hospitalier d’une à deux semaines et pose un risque éventuel d’infection, d’hémorragie et d’accident vasculaire cérébral dans 0,5 à 2 % des cas. Qui plus est, la SEEG n’aboutit pas toujours à une intervention chirurgicale, car dans 42 % des cas aucun foyer épileptique ne peut être détecté. Pour réduire le nombre de personnes exposées à une SEEG injustifiée, les chercheurs ont étudié des patients épileptiques afin de déterminer si une série de tests non invasifs permettrait de prédire lesquels d’entre eux ne sont pas de bons candidats pour une telle procédure.

L’équipe a suivi 128 patients du Neuro après une SEEG, en analysant leurs données démographiques, cliniques, électroencéphalographiques, neuropsychologiques et de neuro-imagerie. Elle a mis au point un modèle de régression basé sur différentes modalités, appelé score 5-SENSE. Il permet de différencier les individus pour lesquels la SEEG a détecté une source de crise épileptique définie de ceux chez qui on n’a rien décelé. L’équipe a ensuite validé ce score à l’échelle d’une cohorte plus importante de 207 patients provenant de neuf autres centres tertiaires spécialisés en épilepsie. On a ainsi pu constater que ce score permettait de sélectionner de manière fiable les personnes pour lesquelles la SEEG ne parvenait pas à localiser le foyer des crises.

« Un bon nombre de centres traitant l’épilepsie se retrouvent devant une décision difficile à prendre pour savoir si un patient doit subir une implantation afin de détecter une source de crise focale », explique la Dre Birgit Frauscher, neurologue au Neuro et auteure principale de l’étude. Le score 5-SENSE fournit un outil simple d’application pour permettre aux cliniciens de décider des patients pour lesquels la SEEG a peu de probabilités de détecter un foyer déclencheur d’une crise. On identifie ainsi en amont les patients peu susceptibles de tirer avantage de cette intervention invasive et exigeante en ressources, en évitant ainsi une épreuve inutile et une surutilisation des capacités hospitalières. »

, publiée dans le Journal of the American Medical Association le 6 décembre 2021, a été financée par l’Institut neurologique de Montréal, le Fonds de recherche du Québec – Santé et la section autrichienne de la Ligue internationale contre l’épilepsie.

Le Neuro

L’Institut-hôpital neurologique de Montréal – Le Neuro – est une destination bilingue de renommée mondiale en recherche sur le cerveau et en soins neurologiques de pointe. Depuis sa fondation en 1934 par le célèbre neurochirurgien Dr Wilder Penfield, Le Neuro est devenu le plus grand centre clinique et de recherche spécialisé en neurosciences au Canada, et l’un des plus grands au monde. L’intégration harmonieuse de la recherche, des soins aux patients et de la formation des plus grands spécialistes du monde contribue à faire du Neuro un centre d’excellence unique pour l’avancement des connaissances sur les troubles du système nerveux et leur traitement. En 2016, Le Neuro est devenu le premier institut au monde à adopter pleinement la philosophie de la science ouverte, en créant l’Institut de science ouverte Tanenbaum. L’Institut neurologique de Montréal est un institut de recherche et d’enseignement de l’Université McGill. L’Hôpital neurologique de Montréal s’inscrit dans la mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill.

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Le Neuro (L'Institut-Hôpital neurologiqueÌýde Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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