Depuis 1991, le Neuro disposait d’un programme de traitement des AVC, mis sur pied par JeanneĚýTeitelbaum et RosaĚýSourial, mais ce n’est qu’après la restructuration des soins cĂ©rĂ©brovasculaires effectuĂ©e par le gouvernement que l’actuelle unitĂ© de soins tertiaires a pu voir le jour.
En 2015, le gouvernement du QuĂ©bec a dĂ©signĂ© le Neuro comme centre de soins tertiaires des AVC. Les centres dĂ©signĂ©s traitent des victimes d’AVC en phase hyperaiguĂ«, c’est-Ă -dire un AVC survenu dans les 10 Ă 12Ěýheures prĂ©cĂ©dant l’arrivĂ©e du patient au centre. De tels soins requièrent de la part de l’équipe un haut degrĂ© d’efficacitĂ© et d’organisation, afin qu’elle soit en mesure de rĂ©aliser des interventions complexes dans un dĂ©lai très serrĂ©. Dans le traitement de l’AVC, chaque minute compte, c’est pourquoi la rapiditĂ© d’intervention a une incidence directe sur l’issue du traitement chez le patient.
L’UnitĂ© neurovasculaire traite des patients victimes de nombreux types d’accidents vasculaires, tels que l’accident ischĂ©mique cĂ©rĂ©bral, l’hĂ©morragie intracĂ©rĂ©brale ou ventriculaire et l’hĂ©morragie sous-arachnoĂŻdienne. Elle compte une Ă©quipe multidisciplinaire formĂ©e de nombreux intervenantsĚý–Ěýinfirmières, neurologues, neurochirurgiens, internistes, intensivistes, physiothĂ©rapeutes, travailleurs sociaux, pharmaciens et autres professionnelsĚý– qui assurent la prise en charge des patients avant, pendant et après leur intervention, afin de leur offrir la meilleure chance possible de guĂ©rison complète.
L’équipe tout entière prend part Ă l’évaluation du traitement des patients. Tous les matins, des professionnels de chacune des spĂ©cialitĂ©s tiennent un «ĚýcaucusĚý» pour discuter de l’état de chaque patient, des examens rĂ©alisĂ©s et des tâches qui restent Ă accomplir. Chaque membre de l’équipe offre son expertise, de sorte que cet exercice de collaboration permet d’amĂ©liorer le traitement des patients, selon la DreĚýJeanneĚýTeitelbaum, neurologue et codirectrices du Service de l’AVC aigu du Neuro.
«ĚýL’idĂ©e est venue de RosaĚýSourial, notre infirmière clinicienne, qui est le cĹ“ur et l’âme de l’équipe et du programme de soins des AVCĚý», dit la DreĚýTeitelbaum. «ĚýNous ne pouvions imaginer Ă quel point cette collaboration allait optimiser nos interventions. J’estime ĂŞtre capable d’effectuer un très bon examen neurologique, mais j’ai aussi constatĂ© que, sans l’apport des physiothĂ©rapeutes, des orthophonistes et des ergothĂ©rapeutes, mes Ă©valuations sont incomplètes. Le soutien du travailleur social est crucial lorsque le patient obtient son congĂ©, de mĂŞme que pour me prĂ©parer Ă discuter avec les membres de sa famille. Ce travail d’équipe me permet Ă la fois d’enrichir mes connaissances et de transmettre mon savoir, ce qui a pour effet d’amĂ©liorer Ă©normĂ©ment la qualitĂ© des soins offerts aux patients.Ěý»
La DreĚýTeitelbaum reconnaĂ®t Ă©galement tout le mĂ©rite aux infirmières, qui provenaient de divers horizons au moment de la formation de l’UnitĂ©, enĚý2014. Bon nombre d’entre elles n’avaient jamais Ĺ“uvrĂ© en neurologie, et certaines amorçaient tout juste leur carrière en soins infirmiers, mais elles se sont toutes bien intĂ©grĂ©es pour former une Ă©quipe soudĂ©e affichant une Ă©thique de travail irrĂ©prochable et un grand souci du patient. La DreĚýTeitelbaum mentionne que plusieurs d’entre elles n’hĂ©sitent pas Ă en faire toujours un peu plus pour veiller au bien-ĂŞtre des patients, comme leur couper les cheveux ou mĂŞme chanter avec eux lorsque le temps le permet.
Les bĂ©nĂ©voles jouent Ă©galement un rĂ´le crucial pour aider les patients Ă garder le moral, selon la DreĚýTeitelbaum. Les patients victimes d’un AVC sont souvent dĂ©primĂ©s en raison de leur Ă©tat et de l’invaliditĂ© Ă long terme qui peut s’ensuivre. Elle ajoute que les bĂ©nĂ©voles qui viennent chanter et jouer de la musique apportent beaucoup de joie et de rĂ©confort aux patients, raccourcissant ainsi la durĂ©e de leur convalescence.
«ĚýCette Ă©quipe mĂ©rite ses lettres de noblesse, tout particulièrement grâce Ă la contribution de RosaĚýSourial, sans qui elle n’existerait probablement pas ou ne serait certainement pas aussi exceptionnelleĚý», affirme la DreĚýTeitelbaum. «ĚýElle me dit souvent que "tous veulent faire du bon travail; il suffit de leur offrir les outils, le soutien, le respect et l’encouragement nĂ©cessaires".Ěý»
est remis à une équipe de professionnels de la santé qui, grâce à sa cohésion, a permis la mise en place et la prestation de services ou de soins au profit des patients. Félicitations à l’Unité neurovasculaire pour cette excellente marque de reconnaissance!