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Trois questions brûlantes pour Annette von Delft

Réflexions et expériences de première main sur l’évolution de la science ouverte

La pandémie de COVID-19 a démontré l’importance de la mise au point proactive d’antiviraux pour ne plus se contenter de simplement réagir aux crises sanitaires actuelles et futures. Cependant, la mise au point de traitements pour les maladies virales ne cadre pas avec les modèles de recherche existants, car ces pathologies n’atteindront peut-être jamais l’importance requise pour constituer un marché. Annette von Delft, chercheuse translationnelle à l’Université d’Oxford et directrice de , un projet d’apprentissage automatique issu d’une recherche collective, dans le cadre de l’, explique l’importance de la science ouverte dans une recherche efficace et accessible sur les antiviraux à l’échelle mondiale.

Comment la science ouverte permettra-t-elle de surmonter les difficultés de la recherche sur les antiviraux?

Annette von Delft : Le retour sur investissement pour les antiviraux et les antibiotiques reste faible et ce critère s’avère extrêmement important pour les médicaments destinés aux futures pandémies. Un virus risque en effet de ne pas se manifester avant longtemps, une résistance aux antibiotiques peut survenir, et les substituts ne seront utilisés qu’en dernier recours. Dans un tel cas, la science ouverte constitue une occasion unique d’explorer les autres voies vers la commercialisation, sans se concentrer sur le retour sur investissement, mais en mettant au point des biens publics pour préserver la santé publique future.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans la science ouverte?

AvD : Je crois fermement que les données ouvertes offrent le potentiel pour accélérer considérablement la découverte et la mise au point de médicaments en aval. Le travail révolutionnaire du a fait évoluer le cadre de la découverte précoce et cela me passionne et m’incite à contribuer aux approches de la science ouverte dans l’optimisation des pistes et le développement préclinique. Les ensembles de données uniques sur le développement qui sont – et seront – publiés par COVID Moonshot constituent une ressource unique à exploiter, tant par les universitaires que par les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques.

Qu’est-ce qui vous a captivé au long de votre parcours vers la science ouverte? Et quelles étapes entrevoyez-vous?

AvD : La partie la plus passionnante de l’aventure de la science ouverte pour COVID Moonshot est l’enthousiasme manifesté par tous nos collaborateurs lors de leur participation à cet effort sans précédent. Tout compte fait, il est désormais courant de réaliser des projets de découverte précoce en science ouverte. Toutefois, pour passer d’un médicament issu d’un tel type de découverte à l’expérimentation clinique en milieu ouvert, le parcours reste toujours semé d’embuches. L’obtention d’une autorisation pour la mise en marché d’un médicament non breveté constitue tout un défi, et COVID Moonshot se réjouit de collaborer étroitement avec les experts de DNDi sur ce sujet. Notre principale ambition est d’amener le nouveau SARS-CoV-2 en clinique. À long terme, nous explorons des projets de suivi axés sur la préparation d’un antiviral pour une pandémie, afin d’utiliser notre nouvelle plateforme de .


Participez Ă  la discussion! Annette von Delft assistera au Symposium du Neuro - La science ouverte en action : SĂ©ance sur la science ouverte et les antiviraux le 24 novembre 2021 Ă  10 h 15.

En savoir plus sur le symposium du Neuro 2021 – La science ouverte en action et l’

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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