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Lucie Lachance : à l’écoute du patient

Le hasard fait parfois bien les choses.

Les sont un groupe de maladies et de syndromes qui causent des mouvements anormaux ou involontaires. Ils affectent la capacité de produire et de contrôler les mouvements. Plusieurs maladies peuvent en être la cause, dont le Parkinson, le syndrome de Tourette et la dyskinésie. Lucie Lachance est une infirmière clinicienne spécialisée, elle explique comment elle a construit son parcours professionnel et s’est retrouvée à faire carrière au sein de la Clinique des troubles du mouvement au Neuro, et pourquoi les patients sont toujours au cœur de son travail.

Comment avez-vous choisi votre spécialité ?

C’est un peu le hasard qui m’a menée vers le domaine des troubles du mouvement. J’ai une formation de base en en tant qu’infirmière. On m’a demandé en 2002 si cela m’intéresserait d’intégrer une équipe spécialisée sur les troubles du mouvement qui était en train d’être mise en place au Neuro. J’ai dit : oui, pourquoi pas. J’ai fait un essai, et je me suis bien entendue avec les médecins. Et, de fil en aiguille nous avons monté une équipe.

« Je n’ai pas toujours une solution à tous problèmes. Mais en ayant une bonne écoute du patient, je peux être un relais efficace avec le médecin, en communiquant, par exemple : telle personne à telles difficultés, et que pouvons-nous faire pour rendre sa vie plus facile ? »

Au début, nous étions très peu : trois neurologues et une infirmière. Petit à petit, l’équipe s’est agrandie et des collègues spécialisés en , en , en , en travail social et en nutrition se sont joints à nous. C’est au cours des vingt dernières années, et au sein de cette équipe, que j’ai développé mon expertise en troubles du mouvement, en particulier pour le Parkinson.

À quoi ressemblent vos journées de travail ?

Mes journées de travail se passent surtout en clinique. J’arrive tôt, vers 7 h 30, pour prendre les messages des patients qui ont été laissés la veille et pour mieux préparer les rendez-vous lorsque la clinique ouvre à 9 h. Mais je suis aussi disponible au besoin pour les patients tout au long de la journée, et je continue de vérifier mes messages téléphoniques entre mes rendez-vous. J’aime prendre mes messages rapidement, car je suis consciente qu’il y a des patients anxieux au bout du fil qui veulent avoir des réponses à leurs questions le plus rapidement possible.

Je me garde aussi ce que j’appelle des « journées papier ». Cela me permet de travailler sur des présentations et des conférences qui sont à venir. Celles-ci portent souvent sur de nouvelles recherches, des produits pharmaceutiques, ou des thérapies avancées où les infirmières sont très impliquées dans le traitement du Parkinson.

Quel impact votre travail a-t-il dans la vie des patients ?

Je pense que c’est un impact positif. Les patients sont généreux et je reçois souvent de bons commentaires de leur part. Avec les années, je pense qu’une des qualités que j’ai développée est l’écoute des patients. L’écoute est importante pour bien comprendre les symptômes. D’autant que le Parkinson est une maladie qui présente des fluctuations. Par exemple, pour plusieurs patients, le taux de libération de la dopamine et l’efficacité des médicaments peuvent varier. Il faut donc prendre le temps de bien comprendre ce que les patients nous disent.

 Je n’ai pas toujours une solution à tous problèmes. Mais en ayant une bonne écoute du patient, je peux être un relais efficace avec le médecin, en communiquant, par exemple : telle personne à telles difficultés, et que pouvons-nous faire pour rendre sa vie plus facile ? 

Nous pouvons par exemple, discuter et suggérer au patient de prendre son médicament plus tôt pour atténuer ses difficultés. On n’a pas nécessairement besoin de faire de grands ajustements au niveau des traitements. Mais il y a toujours une boucle à boucler, soit de répondre au patient, communiquer avec le médecin et revenir discuter de la solution avec le patient.

Comment collaborez-vous au sein de votre équipe pour aider les patients ?

On a une belle Ă©quipe au sein de la clinique. Il s’agit d’une Ă©quipe interdisciplinaire, qui compte en ce moment huit neurologues qui ont tous leurs champs d’expertise. Ils sont tous des spĂ©cialistes en troubles du mouvement, mais en plus ils ont leur domaine de recherche ou leurs centres d’intĂ©rĂŞt attitrĂ©s. Ça donne une Ă©quipe très Ă  jour dans tout ce qui a trait aux troubles du mouvement et du Parkinson. De plus, avec la ±čłó˛â˛őľ±´ÇłŮłóĂ©°ů˛ą±čľ±±đ, l’±đ°ů˛µ´ÇłŮłóĂ©°ů˛ą±čľ±±đ, la nutrition et le travail social, je pense que nous couvrons un large Ă©ventail des problĂ©matiques auxquels les patients peuvent ĂŞtre confrontĂ©s. C’est ce qui fait la richesse de l’équipe.

Ensemble, on réussit à changer des vies. Par exemple, un de mes patients qui a une cinquantaine d’années a eu de la difficulté à effectuer son travail au quotidien en raison de son Parkinson. On a organisé une rencontre avec un travailleur social pour voir si le moment était venu d’envisager une déclaration d’invalidité. On suit en équipe des patients pendant plusieurs années. Pour le Parkinson, ce suivi débute avec le diagnostic et peut s’étendre sur une vingtaine d’années. J’ai, par exemple, des patients que je connais depuis mon arrivée à la clinique en 2002. Je suis proche d’eux. J’ai développé une bonne empathie, voire une sympathie envers eux. Nos patients tiennent à nous et ils nous tiennent à cœur.

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Le Neuro (L'Institut-HĂ´pital neurologiqueĚýde MontrĂ©al) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de McGill, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© McGill. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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