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Legal Frameworks and Economic Practices Around Slave Labour in Colonial Society

Wednesday 4 Nov 2015
1-2:30pm, Burnside Hall, Room 107 

This talk forms part of the broader series “Slavery Old and New: Labour Exploitation Through the Ages and Around the Globe†– a joint initiative from the ICL, McGill’s Oppenheimer Chair, and the Harriet Tubman Institute at York. This particular event is also co-organized and partially funded by the Paul-André Crépeau Centre for Private and Comparative Law. 

Cadres juridiques et pratiques économiques autour du travail servile en société coloniale esclavagiste : l'exemple des Petites Antilles françaises (Guadeloupe-Martinique) au XVIII e siècle 

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(English will follow)

Le propos de l'intervention sera de tenter d'éclairer les rapports entre les cadres juridiques et les pratiques économiques du travail servile au sein de la société esclavagiste coloniale des petites Antilles françaises (Guadeloupe et Martinique) à travers l'évolution des règles juridiques au cours du XVIIIe siècle et en particulier deux textes majeurs : l'édit royal sur la police des îles de l'Amérique française de mars 1685 (communément appelé par la suite "Code Noir") et l'ordonnance du gouverneur général des îles françaises du Vent sur la "police générale des nègres et gens de couleur" de décembre 1783. 

En effet, lorsqu'on compare ces deux textes, ainsi que leurs motivations, on décèle d'une part la nature et l'ampleur de pratiques économiques déjà repérées par les historiens (tels que G. Debien, J. Fallope, A. Perotin-Dumon, F. Régent, C. Oudin-Bastide) et d'autre part les modalités selon lesquelles les autorités coloniales tentent de les encadrer et de les réguler depuis le XVIIe siècle, avec plus ou moins de succès. 

Le tout confirme le schéma général d'une société coloniale complexe, où chaque groupe d'acteurs sociaux (différentes catégories sociales d'esclaves et de propriétaires-habitants, Etat central, ainsi que les différents types d'autorités coloniales locales) défend ses intérêts économiques propres dans le cadre d'une stratégie très fréquente d'évitement et de contournement de la loi, qui conduit à la réaffirmation récurrente de la norme juridique, à son durcissement et à son adaptation, presque proportionnellement à son degré d'ineffectivité pratique. 

Legal Frameworks and Economic Practices Around Slave Labour in Colonial Society: The Case of the French West Indies (Guadeloupe-Martinique) in the 18th Century 

Abstract:

This talk aims to clarify the relationship between the legal frameworks and economic practices around slave labour in colonial society of the Little French West Indies ("Petites Antilles" : Guadeloupe et Martinique) through the evolution of legal rules in the 18th century. Two enactments were particularly significant: the Royal decree ("Edit") of March 1685 regulating slavery in the French colonies (commonly referred to as the "Code Noir" or ‘’Black Code’’) and the Decree ("Ordonnance") of the Governor General of the West Indies on the ‘’police générale des nègres et gens de couleur’’ of December 1783.

Indeed, by comparing the two enactments and their incentives, we notice, on one hand, the nature and magnitude of the economic practices already identified by historians (such as G. Bebien, J. Fallope, A. Perotin-Dumon, F. Régent, C. Oudin-Bastide). On the other hand, we also uncover the modalities with which colonial authorities have tried to supervise and regulate these economic practices since the 17th century, with varying success.

All of this confirms the overall pattern of a highly complex colonial society where each group of social actors (different social categories of slaves and owner-inhabitants, central State, as well as different types of local colonial authorities) defends its own economic interests in the context of a common strategy of avoidance and circumvention of the law - which led to the recurrent reaffirmation of the legal norm - to its solidification and adaptation nearly proportional to its degree of practical inefficiency.

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