Risques pour la santé
Qu’est-ce que l’amiante?
L’amiante est un minéral fibreux naturel. Au Québec, les types d’amiante les plus courants sont le chrysotile, l’amosite et la crocidolite.
L’amiante est résistant au feu et possède des propriétés isolantes de la chaleur, du son et de l’électricité. C’est pour ces raisons qu’il était largement utilisé dans l’industrie du bâtiment jusqu’aux années 1990 et qu’on en trouve encore aujourd’hui dans les immeubles construits avant cette époque.
Quels sont les risques pour la santé de l’exposition à l’amiante?
Les fibres d’amiante présentent un risque pour la santé seulement lorsqu’elles sont libérées dans l’air que nous respirons. Comme l’explique le gouvernement du Québec dans sa : « Le risque qu’une personne ait des problèmes de santé liés à l’exposition à l’amiante augmente avec la quantité de fibres d’amiante à laquelle elle a été exposée et la durée et la fréquence de son exposition aux fibres d’amiante ».
Par ailleurs, « les problèmes de santé associés à l’amiante sont rares dans la population en général »; les personnes les plus à risque sont celles qui travaillent dans des mines d’amiante, des usines de fabrication de pièces contenant de l’amiante et les secteurs de la construction et de la démolition. En effet, elles peuvent être exposées durant une plus longue période et à de plus fortes concentrations dans l’exécution de leurs tâches.
Quels problèmes de santé l’exposition (prolongée) à l’amiante peut-elle causer?
Dans sa , le gouvernement du Québec précise que l’inhalation de fibres d’amiante peut causer :
- Le cancer du poumon
- L’amiantose, une lésion cicatricielle des poumons qui rend la respiration difficile
- Le mésothéliome, une forme rare de cancer de l’enveloppe des poumons ou de la cavité abdominale
L’amiante présent dans les bâtiments est-il dangereux?
Le gouvernement du Québec affirme dans sa : « Les matériaux contenant de l’amiante peuvent donc être dangereux pour la santé lorsqu’ils libèrent des fibres d’amiante dans l’air, c’est-à -dire :
-  lorsqu’ils sont en mauvais état;
- lorsqu’ils sont friables, c’est-à -dire qu’ils peuvent être émiettés ou réduits en poudre;
-  lorsqu’ils sont manipulés, par exemple lors de travaux où on scie, perce, découpe, ponce, sable ou casse les matériaux.
Les matériaux contenant de l’amiante qui sont en bon état, qui ne sont pas friables et qui ne sont pas manipulés ne présentent pas de risques pour la santé. »
Comment puis-je signaler une possible exposition à l’amiante?
Les membres du personnel et de la population étudiante qui craignent d’avoir été potentiellement exposés à de l’amiante dans un pavillon de l’Université peuvent le signaler . L’Université conservera ces renseignements dans ses dossiers.
Gestion de l’amiante à l’Université McGill
Y a-t-il de l’amiante dans les pavillons de McGill?
Oui. Étant donné que l’amiante était utilisé comme matériau de construction jusqu’aux années 1990 au Québec, de nombreux pavillons de McGill peuvent en contenir.
Comment savoir si le pavillon où je travaille ou j’étudie renferme de l’amiante?
L’Université tient une base de données en ligne sur les matériaux contenant de l’amiante (MCA) dans ses pavillons. Celle-ci n’est cependant pas exhaustive; nous l’enrichissons continuellement. Veuillez lire les instructions pour consulter la base de données sur l’amiante.
Quelles mesures l’Université prend-elle pour protéger les personnes contre une exposition à l’amiante?
McGill a mis en place des processus et des procédures de gestion des matériaux contenant de l’amiante (MCA) dans ses pavillons et ses infrastructures pour protéger la santé de toutes les personnes qui les occupent, conformément aux lois applicables, notamment la , le, le , le et les normes générales de l’industrie. McGill est à mettre à jour ses processus et procédures de gestion de l’amiante en fonction de récentes modifications législatives.
Que faire si je constate un dommage matériel ou des débris dans un pavillon qui me font craindre une libération d’amiante dans l’air?
Gestion des installations et services auxiliaires encourage tout le monde à signaler les dégradations matérielles, la chute de carreaux de plafond ou la présence de débris dans ses pavillons. Si vous constatez un dommage, suivez ces directives :
1. Protégez-vous d’abord, par exemple en vous mettant en lieu sûr, à bonne distance de la zone potentiellement contaminée.
2. Si possible, empêchez d’autres personnes de s’en approcher.
3. Fermez la porte ou prenez d’autres mesures de confinement, si possible.
4. Signalez le problème au Centre d’appels des installations au numéro 514 398-4555.
Voici quelques situations dans lesquelles de l’amiante peut être libéré :
- Infiltration ou dégât d’eau, inondation
- Carreaux de plafond abîmés, tombés, fissurés, humides ou manquants
- Apparition de dommages visibles ou d’ouvertures dans les plafonds ou les murs
- Présence de débris ou de matériaux abîmés (y compris la présence anormale de poussière)
- Découverte ou déplacement de matériaux susceptibles de contenir de l’amiante - Travaux de construction ou d’entretien qui ne respectent pas les procédures de sécurité liées à l’amiante :
-  Non-respect du port d’équipement de protection individuelle dans la zone contenant de l’amiante
- Présence de personnes portant l’équipement de protection individuelle hors de la zone contenant de l’amiante
- Inefficacité des mesures de confinement de l’amiante (bâche de polyéthylène détachée ou déchirée)
-  Présence de sacs de déchets jaunes ou de contenants étiquetés « Amiante »
J’ai laissé mon ordinateur ou un autre effet personnel dans un local qui est maintenant fermé en raison de la possible présence d’amiante. Puis-je le récupérer?
N’entrez jamais dans un espace fermé en raison de la possible présence d’amiante sans l’autorisation de Santé, sécurité et environnement. Vous risqueriez de vous exposer à des fibres d’amiante si vous ne portez pas l’équipement de protection individuelle et que vous ne respectez pas la procédure de sécurité. De plus, les objets que vous emporteriez pourraient être contaminés aux fibres d’amiante.
Construction, rénovations et réparations
Dois-je m’inquiéter si je vois passer des personnes portant de l’équipement de protection individuelle dans mon pavillon?
Les membres du personnel de Gestion des installations et services auxiliaires et des Services de TI ou de leurs sous-traitants qui réalisent des travaux de réparation ou de rénovation, ou des travaux d’installation ou d’enlèvement d’équipements de télécommunications, doivent souvent faire des travaux dans les plafonds ou d’autres cloisons susceptibles de renfermer de l’amiante. Durant la manipulation ou le déplacement de matériaux, ces personnes peuvent s’exposer aux fibres d’amiante qui en émanent ou qui sont présentes dans la poussière qu’ils soulèvent.
Selon le niveau de risque, des protocoles de sécurité normalisés sont mis en place lors de la planification de tels travaux. Certains de ces protocoles exigent le port d’équipement de protection individuelle* ou l’installation temporaire de mesures de confinement ou de tentes mobiles pour isoler la zone de travaux. Il peut également être nécessaire d’utiliser des aspirateurs spéciaux, comme ceux munis de filtres à haute efficacité pour les particules de l’air (HEPA), pour capturer les éventuelles fibres d’amiante libérées. Toutes ces mesures visent à protéger l’ensemble des personnes qui travaillent sur le chantier et qui se trouvent ailleurs dans le pavillon.
* Pour les travaux de ce genre, l’équipement de protection individuelle peut comprendre une combinaison Tyvek, des gants de travail, un masque intégral ou un demi-masque muni de cartouches filtrantes HEPA, un casque de sécurité et des bottes ou chaussures de travail à embouts d’acier.
De nombreux chantiers de construction sont en cours à McGill. Quelles mesures sont prises pour protéger les personnes qui fréquentent les lieux contre une exposition à l’amiante durant les travaux?
Les chantiers à McGill sont planifiés et réalisés en conformité avec les lois et règlements applicables. Toutes les mesures nécessaires sont mises en place pour garantir la sécurité de toutes et de tous, dans la zone de travaux et partout ailleurs. Ainsi :
- Au début d’un projet, les responsables consultent la base de données en ligne sur l’amiante de McGill pour vérifier s’il y a des matériaux contenant de l’amiante (MCA) dans la zone des travaux. Au besoin, des tests supplémentaires sont effectués sur les matériaux.
- Si la présence de MCA est confirmée, cet élément est intégré à l’évaluation des risques par l’équipe du projet, qui coordonne le déploiement des mesures de protection appropriées.
- Des mesures de protection sont mises en place, par exemple :
-  L’isolement complet du chantier du reste du bâtiment, sous pression négative (la pression de l’air est abaissée à l’intérieur du périmètre des travaux pour prévenir la fuite de contaminants à l’extérieur).
-  Des procédures et de l’équipement de rétention et de collecte de la poussière (comme des filtres HEPA).
-  Des analyses de l’air à l’intérieur et à l’extérieur de la zone des travaux, si les règlements l’exigent.
L’équipe du projet comprend une personne affectée exclusivement à la gestion de la santé et de la sécurité. Au besoin, on fait appel à une consultante ou un consultant indépendant en hygiène industrielle pour s’assurer que l’entrepreneur applique les méthodes de travail appropriées et qu’aucune activité ne compromet la santé du personnel de chantier ou des personnes occupant le pavillon.
Comment saurai-je si un projet prévu dans le pavillon où je travaille ou j’étudie comprend des travaux susceptibles de libérer de l’amiante?
Peu avant le début de travaux de construction ou de rénovation, les gestionnaires de projet envoient à la direction du bâtiment un avis de mise en chantier décrivant brièvement les travaux. S’il y a lieu, cet avis mentionne les dispositions qui seront prises en raison de la présence d’amiante. La direction du bâtiment doit diffuser cet avis à l’ensemble des occupants et occupantes. Ces avis sont également publiés sur le site Web de Gestion des installations et services auxiliaires.
Tests de détection d'amiante
Comment fonctionne un test de détection d’amiante?
McGill réalise différents types de tests de détection d’amiante, selon les circonstances :
-  Échantillonnage en vrac : Ce test consiste à prélever des échantillons des matériaux du bâtiment (murs, carreaux de plafond, etc.) pour vérifier s’ils contiennent de l’amiante.
-  Analyse de l’air : Réalisées conformément aux directives gouvernementales, ces analyses permettent de confirmer qu’un environnement est sain si les résultats respectent les normes provinciales et de McGill.
Quelles normes McGill applique-t-elle pour l’analyse de l’air?
McGill s’est imposé une limite de 0,01 fibre par centimètre cube d’air. C’est le seuil utilisé au Québec pour vérifier la salubrité de l’air après des travaux réalisés dans des conditions risquées en raison de la présence d’amiante. En l’absence de travaux, le seuil réglementaire au Québec est fixé à 0,1 fibre par centimètre cube d’air. Mais l’Université préfère s’astreindre en tout temps au seuil de 0,01 fibre, en raison du volume élevé de travaux divers réalisés dans ses pavillons.