Un projet mondial vise la réduction des inégalités en matière de santé en milieu urbain
Un important partenariat de recherche a vu le jour afin d’examiner les moyens de réduire les inégalités en matière de santé dans les villes du monde entier.
CoordonnĂ© Ă partir de Londres et financĂ© Ă hauteur de dix millions de livres sterling (17,5ĚýM$ĚýCA) par le WellcomeĚýTrust, ce partenariat compte sur un rĂ©seau mondial de scientifiques et de praticiens –Ěýdont trois de l’UniversitĂ©ĚýMcGillĚý– et comprend deux projets intĂ©grĂ©s en santĂ© urbaine. Ces experts auront pour mandat de recueillir les donnĂ©es probantes requises pour aider les dĂ©cideurs et les gouvernements Ă prendre des mesures de nature Ă amĂ©liorer la santĂ© de leurs populations et de la planète en gĂ©nĂ©ral, tout en rĂ©duisant au minimum les inĂ©galitĂ©s.
Les chercheurs travailleront en étroite collaboration avec dix villes aux quatre coins du monde dans le but de recueillir des données locales, qu’ils utiliseront ensuite pour effectuer une modélisation informatique servant à tester la viabilité éventuelle de différentes politiques, telles que des programmes de logement sécuritaire à loyer modique et de vastes systèmes de transports en commun.
DĂ©sormais, plus de la moitiĂ© de la population mondiale vit en ville, et on prĂ©voit que d’iciĚý2050, cette proportion passera Ă 70Ěý%. Or, en moyenne, les personnes qui habitent en milieu urbain sont en meilleure santĂ© que celles qui vivent en milieu rural, principalement en raison de la concentration de l’activitĂ© Ă©conomique et de l’étendue des services publics. Cependant, l’accroissement de la population urbaine exerce une pression grandissante sur cette offre de services, et ce sont les citadins dĂ©munis qui sont laissĂ©s pour compte.
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À l’échelle mondiale, la pollution de l’air contribue à la mort prématurée de millions de personnes. De nombreuses populations urbaines n’ont pas accès à des systèmes d’eau potable ou à des installations sanitaires fiables, ni à des logements décents, et sont exposées aux maladies infectieuses et aux catastrophes naturelles.
Répercussions de la croissance urbaine sur la planète
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La croissance urbaine a une incidence sur l’ensemble de la planète. En effet, l’augmentation de la population entraîne une hausse de la quantité de déchets à gérer, du nombre de véhicules sur les routes et des émissions qu’ils produisent, et il en va de même de la demande en eau, en électricité et en carburant. Les chercheurs souhaitent mettre au point des solutions qui profiteront aux populations, sans imposer un trop lourd fardeau à la planète, afin de jeter les bases d’un avenir plus durable.
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Les villes qui participent Ă ce nouveau partenariat de recherche sont les suivantesĚý: Londres (Royaume-Uni), Rennes (France), Beijing et Ningbo (Chine), Nairobi et Kisumu (Kenya), Dhaka (Bangladesh), Vancouver (Canada) ainsi qu’Accra et Tamale (Ghana).
Les projets seront regroupés sous l’égide du London Hub for Urban Health, Sustainability and Equality, formant ainsi l’une des plus grandes plateformes de recherche au monde dans ce domaine. Les données de travaux de recherche menés dans ces villes y seront rassemblées pour brosser le portrait de la santé urbaine à l’échelle planétaire.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme Our Planet, Our Health, de WellcomeĚýTrust, mis en Ĺ“uvre pour rĂ©pondre aux enjeux liĂ©s Ă la santĂ© et Ă l’environnement dans notre monde en constante Ă©volution. Le nouveau partenariat vient s’ajouter Ă quatre autres projets d’envergure annoncĂ©s enĚý2017, qui portent sur d’autres aspects de la santĂ© urbaine et des systèmes alimentaires.
Des chercheurs de McGill évalueront l’équité sociale et la santé environnementale
Des chercheurs de McGill spécialisés en santé environnementale et en équité sociale joueront un rôle clé au sein de l’équipe internationale.
BrianĚýE.ĚýRobinson, professeur de gĂ©ographie, est chargĂ© de coordonner les activitĂ©s du projet en sciences sociales.
ChristopherĚýBarrington-Leigh, professeur Ă l’Institut de recherche sur les politiques sociales et de santĂ© (IRPSS) et Ă I’École d’environnement de McGill, il supervisera l’analyse et la modĂ©lisation des politiques, ainsi que l’évaluation des inĂ©galitĂ©s sociales observĂ©es aux diffĂ©rents sites du projet.
JillĚýBaumgartner, professeure d’épidĂ©miologie Ă l’IRPSS et codirectrice du volet santĂ© du projet, Ă©valuera les effets sur la santĂ© causĂ©s par l’établissement de certaines politiques et la mise en Ĺ“uvre de programmes d’intervention aux diffĂ©rents sites du projet.
Selon les chercheurs, il est crucial de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s en milieu urbain pour amĂ©liorer la santĂ©, accroĂ®tre la rĂ©silience et atteindre les Objectifs de dĂ©veloppement durable des NationsĚýUnies.
«ĚýLes villes sont des systèmes dynamiques en constante mutation sous l’effet d’actions publiques et individuellesĚý», explique le professeurĚýRobinson. «ĚýCes actions peuvent avoir d’importantes rĂ©percussions sur la santĂ© des ĂŞtres humains et de la planète dans son ensemble, tout particulièrement dans les collectivitĂ©s dĂ©munies et marginalisĂ©es. C’est pour cette raison que le programme couvre Ă la fois des pays Ă revenu Ă©levĂ©, tel le Canada, et des pays en dĂ©veloppement, comme le Bangladesh et le Ghana.Ěý»
«ĚýLes problèmes mondiauxĚý– et leurs solutionsĚý– semblent de plus en plus concentrĂ©s dans les villesĚý», affirme le professeurĚýBarrington-Leigh. «ĚýNous sommes emballĂ©s de pouvoir former des Ă©tudiants et des postdoctorants Ă McGill dans le cadre de cet ambitieux programme, qui repose sur la recherche empirique, la participation des intervenants et la modĂ©lisation intĂ©grĂ©e.Ěý»
«ĚýIl est particulièrement excitant de constater toute la diversitĂ© des perspectives qu’apportent les membres de l’équipe de recherche, formĂ©e de professeurs, de dĂ©cideurs et de membres de la sociĂ©tĂ© civile provenant de sept pays des quatre coins du mondeĚý», ajoute la professeureĚýBaumgartner.
Ěý«ĚýPlus de la moitiĂ© de la population mondiale vit en zone urbaine, une proportion qui va grandissant, de sorte que nos villes devront s’adapter Ă cette croissance afin de veiller Ă la santĂ© des ĂŞtres humains et Ă la protection de la planète, et ce, dès maintenant et dans l’avenir, explique SaskiaĚýHeijnen, du programme Our Planet, Our Health, de WellcomeĚýTrust. Ce nouveau partenariat donnera naissance Ă une plateforme mondiale de recherche de pointe en santĂ© urbaine qui apportera des rĂ©ponses aux grands enjeux qui, jusqu’ici, faisaient obstacle au progrès.Ěý»
Personnes-ressourcesĚý:
WellcomeĚýTrustĚý: EmilyĚýPritchard
CourrielĚý: e.pritchard [at] wellcome.ac.ukĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚý TĂ©l.Ěý: 0207 611 8248
UniversitĂ©ĚýMcGillĚý: CynthiaĚýLee
CourrielĚý: cynthia.lee [at] mcgill.caĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚýĚý TĂ©l.Ěý: 514Ěý398-6754