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Un cadre relationnel pour promouvoir la recherche sur le microbiome qui prend en compte les communautés autochtones

La recherche sur le microbiome et la collecte d’échantillons prélevés chez les communautés autochtones traînent un lourd passé, notamment en ce qui concerne l’exploitation et la maltraitance des personnes autochtones
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 20 October 2023

En poursuivant les travaux sur les billions de microorganismes qui constituent le microbiome d’une personne, on pourrait réaliser des percées médicales pour traiter des maladies comme la maladie inflammatoire de l’intestin et le diabète. Selon Alyssa Bader, professeure adjointe tsimshenne au Département d’anthropologie de l’Université McGill, les échantillons de microbiome prélevés chez les communautés autochtones pourraient faire avancer la médecine occidentale. En revanche, les membres de ces communautés ont souvent été exclus de ces travaux de recherche et pourraient passer à côté des bienfaits découlant de leurs contributions à la science. Fait important également : les personnes autochtones, exploitées par ces travaux, ont souffert de ce type de recherche.

« Des travaux antérieurs ont montré que les microbes associés aux personnes autochtones sont des ressources précieuses pour la restauration de la diversité microbienne et le traitement des maladies chroniques chez les populations des pays industrialisés, mais les avenues de ces recherches ne sont pas souvent au centre des intérêts ou des besoins scientifiques des communautés autochtones, lesquelles sont des données essentielles que les scientifiques utilisent pour obtenir des données sur le microbiome », soutient la Pre Bader. Deux articles d’opinion abordant ce problème ont récemment été publiés par une équipe internationale dans Nature Microbiology.

L’équipe, dont la Pre Bader fait partie, est composée de scientifiques autochtones et non autochtones rattachés à divers établissements comme l’Université d’Adélaïde, l’Université du Wisconsin à Madison, l’Université d’État de la Pennsylvanie, l’Université d’Otago, l’Université d’Hawaï à Manoa, l’Institut de technologie Stevens, le Collège Vassar, l’Université de Californie à San Diego et l’Université Deakin.

Les articles présentent un cadre de pratiques de recherche éthiques sur le microbiome qui tient compte des communautés autochtones et qui garantit que ces communautés tirent profit de leur participation. Les scientifiques fondent leurs travaux sur le principe autochtone de relationalité, selon lequel les humains sont interreliés aux personnes et au monde qui les entourent. Ce principe permettrait aux scientifiques qui se penchent sur le microbiome humain de collaborer avec des personnes autochtones.

Les recherches menées auprès des communautés autochtones devraient être ancrées dans la collaboration et être gardiennes de la souveraineté autochtone pendant l’entièreté du processus, ajoute Alyssa Bader. « Il est important que les personnes autochtones qui contribuent aux travaux de recherche soient au centre de l’élaboration des questions de recherche, de la mise en place des protocoles liés au consentement et à la gestion des données, et de l’interprétation et de la diffusion des résultats », précise-t-elle.

Complément d’information

Les articles «  », par Alyssa C. Bader et coll., et «  », par Matilda Handsley-Davis et coll., ont été publiés dans Nature Microbiology.

L’Université McGill

Fondée en 1821, l’Université McGill accueille des étudiants, des professeurs et des employés d’exception de partout au Canada et du monde entier. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités du Canada et du monde. Établissement d’enseignement supérieur de renommée mondiale, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans trois campus, 12 facultés et 14 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 39 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs.

Son ne date pas d’hier : il remonte à des dizaines d’années et se déploie à l’échelle tant locale que planétaire. Comme en témoignent les énoncés de durabilité qu’elle a signés, l’Université souhaite contribuer à façonner un avenir où l’être humain pourra s’épanouir dans le respect de la planète.

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