Ď㽶ĘÓƵ

Nouvelles

Traitement de la tuberculose latente : plus c’est court, mieux c’est

Des études changent la donne sur le traitement de la tuberculose latente : un traitement de courte durée s’avère plus sécuritaire et plus efficace pour les enfants et les adultes
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 2 August 2018

Le traitement de la tuberculose latente devrait se transformer après que deuxĚýĂ©tudes de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ©ĚýMcGillĚý(IR‑CUSM) eurent rĂ©vĂ©lĂ© que, comparativement au traitement standard, un traitement administrĂ© sur une pĂ©riode plus courte Ă©tait plus sĂ©curitaire et plus efficace, et ce, tant chez les enfants que chez les adultes. Ces conclusions sont publiĂ©es aujourd’hui dans le New England Journal ofĚýMedicine.

MenĂ©e sous la direction duĚýDrĚýDickĚýMenzies, l’étude a suivi 850Ěýenfants et 6Ěý800Ěýadultes prĂ©sentant une infection tuberculeuse latente; il s’agit d’une forme inactive de la maladie, qui ne provoque pas de symptĂ´mes, mais qui peut se transformer en maladie grave si elle n’est pas traitĂ©e. Cette Ă©tude reprĂ©sente l’un des plus importants essais cliniques liĂ©s Ă  la tuberculose Ă  avoir Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en milieu pĂ©diatrique.

L’équipe du DrĚýMenzies a comparĂ© les rĂ©sultats obtenus chez les patients ayant une tuberculose latente qui avaient reçu le traitement standard de neufĚýmois Ă  l’isoniazide (INH) aux rĂ©sultats obtenus chez les patients ayant reçu un traitement de quatre mois Ă  la rifampicine. Plus deĚý85Ěý% des enfants ont reçu le traitement complet Ă  la rifampicine sans dĂ©velopper de tuberculose active, comparativement Ă  76 % des enfants ayant reçu le traitement complet Ă  l’isoniazide, groupe dans lequel deux enfants ont dĂ©veloppĂ© une tuberculose active. Les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© similaires chez les adultes; l’acceptation et l’achèvement du traitement Ă  la rifampicine ont Ă©tĂ© nettement plus Ă©levĂ©s et ont entraĂ®nĂ© beaucoup moins d’effets secondaires, plus particulièrement un nombre moins Ă©levĂ© de cas d’hĂ©patite mĂ©dicamenteuse (l’INH peut entraĂ®ner une toxicitĂ© hĂ©patique grave, qui peut s’avĂ©rer fatale ou nĂ©cessiter une greffe duĚýfoie).

Ěý

Outre le fait de constituer un traitement beaucoup plus court, la rifampicine a Ă©tĂ© associĂ©e Ă  des taux de dĂ©veloppement de tuberculose active lĂ©gèrement plus faibles, ce qui rĂ©vèle que ce traitement est au moins tout aussi efficace que le traitement deĚýneufĚýmoisĚýĂ  l’INH pour ce qui est de prĂ©venir laĚýtuberculose.

«ĚýLe traitement de quatre mois Ă  la rifampicine change fondamentalement la donne en matière de prĂ©vention de la tuberculose, explique leĚýDrĚýMenzies, pneumologue auĚýCentre universitaire de santĂ© McGillĚý(CUSM) et professeur de mĂ©decine, d’épidĂ©miologie et de biostatistique Ă  l’UniversitĂ©ĚýMcGill. Le traitement de quatre mois s’est avĂ©rĂ© tout aussi efficace pour prĂ©venir la tuberculose tout en Ă©tant plus sĂ©curitaire et plus acceptable. Nous croyons fermement que ce traitement de quatre mois Ă  la rifampicine devrait remplacer le traitement de neuf mois Ă  l’isoniazide (INH) chez la majoritĂ© des personnes ayant besoin d’être soignĂ©es pour une tuberculoseĚýlatente.Ěý»

Après avoir traitĂ© des patients originaires de huit pays diffĂ©rents (Australie, BĂ©nin, BrĂ©sil, Canada, Ghana, GuinĂ©e, IndonĂ©sie et CorĂ©e du Sud), le DrĚýMenzies s’attend Ă  ce qu’à l’échelle mondiale, les conclusions de l’étude soutenue par les Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC) aient une incidence importante sur l’élaboration des futures lignes directrices liĂ©es au traitement de la tuberculoseĚýlatente.

«ĚýLes dĂ©couvertes susmentionnĂ©es liĂ©es au traitement de la tuberculose latente vont nous amener Ă  porter un regard neuf sur les pratiques mondiales, ajoute le DrĚýMenzies, qui a agi Ă  titre de conseiller en matière de tuberculose auprès des organismes suivantsĚý: Agence de la santĂ© publique duĚýCanada, CitoyennetĂ© et Immigration CanadaĚý(CIC), centres de contrĂ´le et de prĂ©vention des maladiesĚý(CDC), et Organisation mondiale de la SantĂ© (OMS). Nous nous attendons Ă  ce que la dĂ©couverte que nous annonçons aujourd’hui ait une incidence considĂ©rable sur la tuberculose, qui se classe encore au premier rang des maladies infectieuses les plus mortelles Ă  l’échelle mondiale, causant plus de dĂ©cès que le sida, la malaria, les maladies diarrhĂ©iques et d’autres maladiesĚýtropicales.Ěý»

Le traitement d’une infection tuberculeuse latente constitue un élément clé de la stratégie de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose et un élément important des plans de cet organisme pour éradiquer la tuberculose dans les pays à revenu élevé. Le quart de la population mondiale est infecté par la tuberculose latente, et 10 % des personnes ainsi infectées vont développer une tuberculose active.

Ěý

À propos de l’étude

Le Dr Dick Menzies, est l’auteur de l’étude intitulĂ©e «ĚýSafety and Side Effects of Rifampin versus Isoniazid in ChildrenĚý», DOI : 10.1056/NEJMoa1714284. Le Dr Dick Menzies est aussi l’auteur de l’étude intitulĂ©e «ĚýFour Months of Rifampin versus Nine Months Isoniazid for Latent TB in AdultsĚý», DOI : 10.1056/NEJMoa1714283.Ěý

Ěý

Hyperliens menant aux Ă©tudes

Enfants :

Adultes :

Ěý

L’étude intitulĂ©e «ĚýSafety and Side Effects of Rifampin versus Isoniazid in ChildrenĚý» a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une subvention des Instituts de recherche en santĂ© du Canada (IRSC); le volet brĂ©silien de cette Ă©tude a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une subvention du Conselho Nacional de Pesquisa [conseil de la recherche scientifique] du BrĂ©sil. L’étude intitulĂ©e «ĚýFour Months of Rifampin or Nine Months of Isoniazid for Latent Tuberculosis in AdultsĚý» a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une subvention des Instituts de recherche en santĂ© duĚýCanada; le volet australien de cette Ă©tude a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une subvention de l’Australian National Health and Medical Research Council [conseil national australien de recherche mĂ©dicale et sanitaire].

Ěý

À propos de l’Institut de recherche du CUSM :

Ěý

Ěý

Back to top