Subvention majeure pour améliorer l'enseignement des sciences à l'école
Quarante ans après que le premier Spoutnik a bouleversé l’immobilisme nord-américain dans l’enseignement des sciences, le niveau des connaissances scientifiques des jeunes et de la population en général reste anormalement bas. Entre la récente décision de l’État du Kansas de supprimer la théorie de l’évolution du programme scolaire de cet État et la pénurie généralisée de main-d’oeuvre technologiquement compétente pour pourvoir les postes vacants, on ne manque pas de preuves pour montrer que très peu de progrès ont été faits pour remédier à ce problème crucial. Aujourd’hui, grâce à la subvention de 650 000 $ octroyée par la Fondation Lucent Technologies, le directeur de l’enseignement des sciences à la faculté des sciences de l’éducation de l’Université McGill a fermement l’intention d’améliorer la situation.
Le projet du professeur Alters, l’une des onze propositions retenues sur les quatre-vingt-dix-sept reçues, sera un partenariat entre l’Université McGill et six commissions scolaires représentant environ 180 écoles publiques de la région de Montréal. En raison de l’importance des activités pratiques pour apprendre les sciences, le projet portera sur la conception de ces activités avec le concours d’étudiants de 2e/3e cycle en sciences de l’éducation et en sciences et de professeurs du primaire et du secondaire. Par petits groupes, ceux-ci étudieront la théorie actuelle de l’enseignement des sciences et les méthodes d’enseignement à l’Université McGill et ils utiliseront les laboratoires d’enseignement des sciences de l’Université pour développer et construire les activités avant de les mettre à l’essai dans les écoles.
M. Alters est convaincu que ce projet de trois ans aura de profondes répercussions. "Il mettra en jeu 60 étudiants de 2e/3e cycle en sciences de l’éducation, 60 étudiants de 2e/3e cycle en sciences et 180 professeurs du primaire et du secondaire représentant plus de 80 000 élèves", explique-t-il. Le résultat escompté est une nette amélioration de l’enseignement de la maternelle à la 12e année qui rendra l’apprentissage des sciences passionnant aux yeux des élèves."
En plus de diriger ce nouveau projet éminemment ambitieux, le professeur Alters est directeur d’un centre récemment créé à McGill et qui se consacre aux recherches sur l’enseignement de l’évolution. Le Centre de recherches sur l’enseignement de l’évolution sera l’élément de liaison nécessaire grâce auquel les membres de divers départements, facultés, écoles et universités pourront conjuguer leur expertise sur la question. Les huit membres du Centre, quatre professeurs de l’Université McGill et quatre de l’Université Harvard, sont experts en évolution de la biologie, psychologie de l’éducation, enseignement de l’évolution, géologie, biologie moléculaire, paléontologie, philosophie des sciences, philosophie de l’éducation et enseignement des sciences.