Sommité de la biologie moléculaire moderne
Conférence publique d’un prix Nobel le 5 mai à McGill. Philip A. Sharp : un des fondateurs de la biologie moléculaire moderne.
Sommité de la biologie moléculaire moderne, Philip A. Sharp prononcera une conférence à McGill le vendredi 5 mai à 16 h, dans lÂ’amphithéâtre Palmer Howard du pavillon McIntyre des sciences médicales (3655, rue Drummond, 6e étage). La conférence intitulée Shaping the Genome: Ï㽶ÊÓƵ Splicing and Gene Structure/Ï㽶ÊÓƵ Interference and Gene Repeats, se tiendra sous les auspices du prestigieux cycle de conférences sur les fondements des sciences médicales. Le doyen de la faculté de médecine, M. Abraham Fuks, a rappelé que ce cycle de conférences, créé par Rose Wiselberg, avait pour vocation de montrer aux journalistes, aux étudiants et au public comment la recherche biomédicale fondamentale avait jeté les bases de la médecine clinique. LÂ’entrée est libre et le public est cordialement invité.
Lauréat du prix Nobel de physiologie et de médecine 1993, qu’il partage avec le docteur Richard J. Roberts, Philip Sharp dirige le département de biologie du Massachussetts Institute of Technology (MIT) où il est également professeur. Les docteurs Sharp et Roberts ont remporté le prix Nobel pour des travaux qui ont radicalement modifié nos connaissances sur la structure des gènes. Les deux hommes ont en effet découvert chacun de leur côté que certains gènes d’organismes supérieurs étaient «fendus» ou présents sous la forme de différents segments le long de la molécule d’ADN.
Les gènes sont disposés le long des chromosomes et lorsque la molécule d’ARN messager est produite par l’ADN, celle-ci doit être transformée pour devenir «lisible» . Ce processus, qui porte le nom d’épissage, a été décrit pour la première fois par Philip Sharp et nous a permis de comprendre la fonction de virus importants, et de définir la manière dont les gènes humains encodaient leurs produits protéiques, explique le docteur Fuks.
Le laboratoire du docteur Sharp s’attache depuis peu à comprendre comment les molécules d’ARN activent ou désactivent les gènes, en marge de leur rôle de transporteurs du message génomique.
La fin du XXe siècle aura été marquée par le séquençage du génome humain. Les travaux de Philip Sharp nous aideront à comprendre comment le génome est «interprété» et contrôlé pour déboucher sur le développement humain+, conclut le docteur Fuks.