Mise à jour de la carte centenaire du monde naturel
La première tentative pour décrire le monde naturel dans un contexte évolutionniste remonte à  1876 et nous la devons à Alfred Russel Wallace, auteur de la théorie de la sélection naturelle avec Charles Darwin. « Notre étude offre une version actualisée de l’une des cartes les plus importantes en sciences naturelles et qu’il était grand temps de mettre à jour. Pour la première fois depuis les travaux d’Alfred Wallace, nous sommes en mesure de proposer une description très complète du monde naturel fondée sur des données incroyablement détaillées concernant des centaines de vertébrés », a souligné le coauteur principal, Ben Holt, du Centre d’étude sur la macroécologie, l’évolution et le climat.
La nouvelle carte peut se décliner en détails géographiques précis pour chaque classe d’animaux. La nouvelle carte sera disponible gratuitement afin de contribuer à un grand éventail de sciences biologiques ainsi qu’à la planification de la conservation et la gestion de la ²ú¾±´Ç»å¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé.
« Notre savoir sur la répartition présente et passée de la vie sur Terre s’est énormément étoffé au cours des dernières années, mais il nous restait à faire la synthèse de ces nouvelles connaissances sous la forme d’un outil à l’usage des écologistes et des biologistes évolutionnistes. Notre carte pourrait apporter des réponses à de nombreuses questions qui demeurent en suspens concernant l’origine et la préservation de la diversité biologique », a indiqué Jean-Philippe Lessard, qui a contribué au projet du centre de Copenhague à titre de chercheur postdoctoral.
La technologie moderne — comme le séquençage de l’ADN — et la compilation de centaines de milliers de documents sur les aires de répartition des mammifères, des oiseaux et des batraciens dans le monde ont permis de dresser la carte.
« La nouvelle carte contient des données de base importantes pour l’avenir de la recherche en écologie et en évolution. Elle revêt une importance capitale pour la conservation, compte tenu de la crise de la ²ú¾±´Ç»å¾±±¹±ð°ù²õ¾±³Ùé et des changements environnementaux planétaires, explique Jean-Philippe Lessard. Si les spécialistes en conservation identifiaient jusqu’à présent des régions prioritaires d’après le caractère unique des espèces présentes en un lieu donné, nous pourrons dorénavant fixer les objectifs prioritaires de conservation en nous fondant sur des millions d’années de connaissances sur l’histoire de l’évolution. »
Lien vers les cartesÌý:
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IMAGE: A modern map of the vertebrate world. Researchers have combined information on the distribution and evolutionary relationships of over 20,000 species of amphibians, birds and mammals to identify 11 major global realms. The colours of the realms reflect the uniqueness of the animals found within then. Realms with similar colours contain very similar species and those with different colours contain very different species. Credit: Journal Science / AAAS