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Les personnes âgées sont plus susceptibles d’aider les autres, mais favorisent leurs concitoyens

Une ²µÃ©²Ôé°ù´Ç²õ¾±³Ùé sans borne? Pas en pandémie de COVID-19
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 12 October 2021

Comparativement aux jeunes adultes, les adultes âgés ont davantage tendance à aider les autres. Cela dit, ils accordent la priorité à leurs concitoyens, particulièrement lorsqu’il s’agit de dons de charité. Selon une équipe internationale de chercheurs, ce groupe s’est également mieux conformé aux consignes de distanciation physique émises par les autorités de santé publique durant la pandémie de COVID‑19.

Dans une étude publiée dans , des chercheurs de l’Université McGill, de l’Université de Birmingham, de l’Université d’Oxford et de l’Université de Vienne ont étudié les comportements prosociaux au début de la pandémie de COVID‑19 lors d’une enquête menée auprès de 46 500 personnes dans 67 pays.

L’équipe a constaté que les personnes âgées affichaient une préférence autodéclarée pour les gens de leur pays. Elles affirmaient aussi plus souvent s’identifier à leur pays et être d’accord avec des déclarations telles que « mon pays mérite un traitement spécial ».

Plus généreux, mais moins internationaux

Les participants à l’étude ont reçu l’équivalent du revenu quotidien moyen de leur pays et devaient indiquer, d’une part, la somme qu’ils souhaitaient garder pour eux et, d’autre part, la somme qu’ils souhaitaient donner à une œuvre caritative qui vient en aide aux victimes de la COVID‑19, dans leur pays ou à l’étranger. La cohorte a aussi été sondée quant au respect des consignes de santé publique en lien avec la COVID‑19.

Les chercheurs ont découvert que les personnes âgées — dans presque tous les pays — consentaient à donner plus d’argent que les jeunes adultes. Ces résultats demeuraient constants, même en tenant compte d’autres facteurs qui varient selon l’âge, comme la richesse. Cependant, lorsque les chercheurs ont considéré les montants accordés aux organismes caritatifs nationaux séparément des montants accordés aux organismes internationaux, ils ont observé, du côté des jeunes adultes, des dons plus ou moins égaux entre les deux types d’organismes.

« Nos recherches ont révélé que les personnes âgées avaient davantage tendance à appuyer une cause dans leur pays plutôt qu’une œuvre de charité internationale. Nous avons été surpris de constater ce phénomène dans la grande majorité des pays étudiés », soutient la chercheuse principale, Jo Cutler, de l’École de psychologie et du Centre pour la santé du cerveau humain de l’Université de Birmingham.

« Il est important de comprendre comment et quand les gens sont prêts à aider les autres, après quoi on pourra mieux favoriser les comportements prosociaux et le respect des mesures de santé publique », indique Jonas Nitschke, ancien doctorant à l’Université McGill et chercheur postdoctoral à l’Université de Vienne.

Respect de la distanciation physique

Les chercheurs ont aussi évalué la volonté des participants à se plier aux exigences de distanciation physique grâce à une série de questions sur la réduction de leurs contacts avec les autres. Les réponses étaient réparties sur une échelle de 1 à 11, allant de « tout à fait d’accord » à « tout à fait en désaccord ». Ces données ont démontré que les participants plus âgés avaient davantage tendance à pratiquer la distanciation physique : le taux de ³¦´Ç²Ô´Ú´Ç°ù³¾¾±³Ùé augmentait d’environ 0,18 % par tranche de 16 ans. Encore une fois, ces résultats demeuraient constants après avoir tenu compte de l’état de santé autodéclaré des participants, autre élément qui change avec le temps et qui pourrait avoir une incidence sur la volonté de se distancer.Il est important de noter que les résultats recueillis par l’équipe sont restés inchangés même une fois que d’autres facteurs ont été pris en considération, dont la richesse de chaque pays, la gravité de la pandémie au moment où les données ont été colligées et le risque apparent de contracter le virus.

« Les comportements prosociaux (comme venir en aide aux autres, ³¦´Ç´Ç±èé°ù±ð°ù et donner) augmentent chez les personnes âgées par rapport aux jeunes adultes, et ce, à l’échelle mondiale. En revanche, il semble que les personnes que l’on souhaite aider changent selon notre âge, précise l’auteure en chef, Patricia Lockwood, du Centre pour la santé du cerveau humain de l’Université de Birmingham. Alors que les défis du XXIe siècle se mondialisent et que leur solution dépend notamment de la volonté des gens à s’entraider, il est essentiel de comprendre comment les gens de différents groupes d’âge réagissent aux appels à la mobilisation. »

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L’article « Older adults across the globe exhibit increased prosocial behaviour but also greater in-group preferences », par Jo Cutler, Jonas Nitschke, Claus Lamm et Patricia Lockwood, a été publié dans .

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L’Université McGill

Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans trois campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

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