Les hommes ayant d茅j脿 pay茅 pour des rapports sexuels sont plus susceptibles de vivre avec le VIH
D鈥檃pr猫s des enqu锚tes s鈥櫭﹖alant sur 20 ans, pr猫s d鈥檜n homme sexuellement actif sur dix a 茅t茅 client de travailleuses du sexe dans 35 pays d鈥橝frique subsaharienne. Le risque que ces hommes vivent avec le virus de l鈥檌mmunod茅ficience humaine (VIH) est plus 茅lev茅 d鈥檈nviron 50 %, affirme une 茅quipe internationale de chercheurs, dont font partie le professeur Mathieu Maheu-Giroux et Caroline Hodgins, de l鈥橴niversit茅 McGill.
Trop souvent, la recherche en 茅pid茅miologie et les efforts de 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍 du VIH n茅gligent les hommes qui paient pour avoir des rapports sexuels. En revanche, la responsabilit茅 de la transmission et le fardeau de la 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍 incombent habituellement aux travailleuses du sexe. Bien que celles-ci constituent l鈥檜ne des nombreuses populations pr茅sentant un risque plus 茅lev茅 de contracter le VIH, leurs clients jouent 茅galement un r么le central dans les r茅seaux de transmission, soulignent les chercheurs.
Pour mieux comprendre la dynamique entourant le VIH dans le contexte du sexe transactionnel et trouver de nouvelles avenues de 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍, les chercheurs ont analys茅 les donn茅es 茅manant de 87 enqu锚tes aupr猫s d鈥檋ommes vivant en Afrique subsaharienne, dans le cadre d鈥檜ne 茅tude publi茅e dans la revue . Ces enqu锚tes ont 茅t茅 men茅es par d鈥檃utres chercheurs et organismes entre les ann茅es 2000 et 2020 et portaient sur 368鈥�000 participants.
Il en ressort qu鈥檈nviron 8 % des participants qui 茅taient sexuellement actifs avaient d茅j脿 pay茅 pour un rapport sexuel et que le risque que ceux-ci vivent avec le VIH 茅tait plus 茅lev茅 de 50 % comparativement aux hommes qui disaient n鈥檃voir jamais pay茅 pour des rapports sexuels. Parmi les hommes ayant 茅t茅 clients de travailleuses du sexe entre 2010 et 2020, 68 % ont indiqu茅 avoir utilis茅 un pr茅servatif lors de leur plus r茅cent rapport sexuel pay茅 鈥� un pourcentage qui 茅tait plus faible dans la d茅cennie pr茅c茅dente.
Les initiatives de 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍 du VIH doivent inclure les hommes qui paient pour des rapports sexuels
芦 Les strat茅gies de 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍 qui n茅gligent les hommes qui paient en 茅change de rapports sexuels font peser le fardeau de la 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍 de la transmission du VIH uniquement sur les travailleuses du sexe 禄, d茅clare Caroline Hodgins, qui collabore avec le professeur Mathieu Maheu-Giroux au sein du D茅partement d鈥櫭﹑id茅miologie, de biostatistique et de sant茅 au travail.
Le professeur Maheu-Giroux, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en mod茅lisation de la sant茅 des populations, ajoute que 芦 bien souvent, les hommes qui paient pour des rapports sexuels ne sont pas reconnus comme un groupe distinct qui devrait faire l鈥檕bjet de mesures de 辫谤茅惫别苍迟颈辞苍 du VIH. Notre 茅tude d茅montre que ces hommes pr茅sentent un risque 茅lev茅 et que les mesures cibl茅es visant 脿 limiter la transmission du virus devraient en tenir compte. 禄 De telles mesures pourraient comprendre l鈥檃m茅lioration de l鈥檃cc猫s au d茅pistage du VIH et des initiatives pour encourager l鈥檜tilisation du pr茅servatif.
Les chercheurs expliquent que de nouvelles 茅tudes pourraient permettre de confirmer ces r茅sultats et de creuser le sujet. Pour ce faire, il faudra am茅liorer la confidentialit茅 des enqu锚tes et recueillir davantage de donn茅es sur le recours aux traitements contre le VIH.
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尝'茅迟耻诲别 L鈥櫭﹖ude 芦 Population sizes, HIV prevalence, and HIV prevention among men who paid for sex in sub-Saharan Africa (2000鈥�2020): A meta-analysis of 87 population-based surveys 禄, r茅alis茅e par Caroline Hodgins, James Stannah, Salome Kuchukhidze, Lycias Zembe, Jeffrey W. Eaton, Marie-Claude Boily et Mathieu Maheu-Giroux, a 茅t茅 publi茅e dans la revue . DOI : |
L鈥橴niversit茅 McGill
Fond茅e en 1821 脿 Montr茅al, au Qu茅bec, l鈥橴niversit茅 McGill figure au premier rang des universit茅s canadiennes offrant des programmes de m茅decine et de doctorat. Ann茅e apr猫s ann茅e, elle se classe parmi les meilleures universit茅s au Canada et dans le monde. 脡tablissement d鈥檈nseignement sup茅rieur renomm茅 partout dans le monde, l鈥橴niversit茅 McGill exerce ses activit茅s de recherche dans trois campus, 11 facult茅s et 13 茅coles professionnelles; elle compte 300 programmes d鈥櫭﹖udes et au-del脿 de 40 000 茅tudiants, dont plus de 10 200 aux cycles sup茅rieurs. Elle accueille des 茅tudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 茅tudiants internationaux repr茅sentant 31 % de sa population 茅tudiante. Au-del脿 de la moiti茅 des 茅tudiants de l鈥橴niversit茅 McGill ont une langue maternelle autre que l鈥檃nglais, et environ 19 % sont francophones.
