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Les enfants abusés subissent des séquelles au cerveau

Certains traumatismes subis durant la petite enfance peuvent accroître le risque de maladie mentale à l’âge adulte. Des chercheurs de l’Hôpital universitaire de la Charité de Berlin, en Allemagne, et de l’Université McGill, à Montréal, ont découvert un mécanisme neurologique à l’origine de ce phénomène. Les résultats de leur étude, publiés dans la plus récente édition de l’American Journal of Psychiatry, révèlent qu’il se produit des changements au niveau de l’architecture du cerveau chez les enfants victimes de sévices sexuels ou émotionnels qui reflètent la nature de la maltraitance.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 4 June 2013
Les rĂ©sultats ont montrĂ© qu’il existe une corrĂ©lation entre certaines formes de sĂ©vices et l’amincissement du cortex, prĂ©cisĂ©ment dans les rĂ©gions du cerveau qui interviennent dans la perception de l’abus ou le traitement de l’information qui y est associĂ©.Ěý «L’importance de l’effet et le fait que le type d’abus correspondent Ă  une rĂ©gion prĂ©cise du cerveau est remarquable,» souligne le professeur Pruessner, Ă©galement professeur associĂ©, Institut Douglas. Ainsi, le cortex somatosensoriel dans les rĂ©gions du cerveau correspondant aux organes gĂ©nitaux fĂ©minins Ă©tait considĂ©rablement plus mince chez les femmes victimes de sĂ©vices sexuels pendant l’enfance. En revanche, le cortex cĂ©rĂ©bral des femmes victimes d’abus Ă©motionnels Ă©tait plus mince dans les rĂ©gions associĂ©es Ă  la conscience de soi et Ă  la rĂ©gulation Ă©motionnelle.
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«ĚýNos donnĂ©es semblent rĂ©vĂ©ler l’existence d’un lien prĂ©cis entre la plasticitĂ© neuronale dĂ©pendante de l’expĂ©rience et certains problèmes de santĂ© plus tard dans la vieĚý», affirme la professeure Heim. «ĚýL’ampleur de l’effet et la spĂ©cificitĂ© rĂ©gionale cĂ©rĂ©brale correspondant au type d’abus sont remarquablesĚý», ajoute le professeur Pruessner. Les scientifiques ont Ă©mis l’hypothèse selon laquelle l’amincissement de certaines rĂ©gions du cortex cĂ©rĂ©bral pourrait rĂ©sulter de l’activitĂ© des circuits inhibiteurs, que l’on peut interprĂ©ter comme un mĂ©canisme de protection du cerveau permettant Ă  l’enfant d’occulter l’expĂ©rience initiale, mais susceptible d’entraĂ®ner des problèmes de santĂ© plus tard dans la vie. Ces rĂ©sultats concordent avec les donnĂ©es de la littĂ©rature gĂ©nĂ©rale sur la plasticitĂ© neuronale et montrent que les champs de la reprĂ©sentation corticale sont parfois plus petits Ă  la suite de certaines expĂ©riences sensorielles Ă©prouvantes.ĚýL’étude a Ă©tĂ© menĂ©e conjointement avec Helen Mayberg de l’UniversitĂ© Emory, Atlanta, Georgia ainsi qu’avec Charles Nemeroff de l’UniversitĂ© de Miami, Floride.
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