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Le syndrome des ovaires polykystiques accroît les risques de diabète et d’hypertension gestationnels

Des chercheurs de McGill affinent leur compréhension des complications métaboliques liées à la grossesse
±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 6 October 2020

Des chercheurs de l’Université McGill ont récemment découvert que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) était un facteur de risque indépendant de diabète et d’hypertension gestationnels. Cette maladie – à l’origine de nombreux problèmes de procréation, dont l’infertilité – touche une femme en âge de procréer sur dix.

Des liens avaient déjà été établis entre le SOPK et d’autres difficultés périnatales, notamment la résistance à l’insuline. Toutefois, la corrélation entre ce syndrome et les complications néonatales reste mal comprise.

« Nous avons découvert que le SOPK était un facteur de risque de morbidité pendant la grossesse », explique le Dr Michael Dahan, professeur adjoint au Département d’obstétrique et de gynécologie de McGill et auteur principal de l’article. « Nous pouvons maintenant déterminer avec précision le risque relatif que le processus pathologique lui-même fait peser sur la grossesse en recherchant des affections sous-jacentes, ce que les chercheurs n’avaient pas réussi à faire jusqu’à présent. »

Des données sur plus de neuf millions de grossesses

En explorant la base de données Nationwide Inpatient Sample du Healthcare Cost and Utilization Project, qui regroupe des renseignements sur plus de neuf millions de grossesses et de naissances, les chercheurs de McGill ont pu établir des liens entre les femmes enceintes atteintes du SOPK et la prévalence de l’hypertension gestationnelle, d’une maladie thyroïdienne, de l’obésité et du diabète prégestationnel et gestationnel.

Les chercheurs ont également découvert que les femmes enceintes atteintes du SOPK étaient plus susceptibles d’avoir eu recours à des traitements de FIV et de donner naissance à un enfant présentant une anomalie congénitale que les femmes enceintes exemptes de ce syndrome.

« Le SOPK est la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, précise le Dr Dahan. Il ne faut pas négliger le risque associé aux maladies concomitantes souvent présentes chez les femmes atteintes du SOPK, puisque tout cela s’additionne et multiplie notablement les risques de complications en cas de grossesse. »

Nous nous pencherons maintenant sur la possibilité de réduire les risques associés à la grossesse et à l’accouchement par certaines interventions visant le SOPK.

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L’article « », par Michael Dahan et coll., a été publié dans Human Reproduction.

L’Université McGill

Fondée en 1821 à Montréal, au Québec, l’Université McGill figure au premier rang des universités canadiennes offrant des programmes de médecine et de doctorat. Année après année, elle se classe parmi les meilleures universités au Canada et dans le monde. Établissement d’enseignement supérieur renommé partout dans le monde, l’Université McGill exerce ses activités de recherche dans deux campus, 11 facultés et 13 écoles professionnelles; elle compte 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 200 aux cycles supérieurs. Elle accueille des étudiants originaires de plus de 150 pays, ses 12 800 étudiants internationaux représentant 31 % de sa population étudiante. Au-delà de la moitié des étudiants de l’Université McGill ont une langue maternelle autre que l’anglais, et environ 19 % sont francophones.

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