LE DEVOIR | L’hydroxychloroquine ne permet pas de prévenir l’apparition de la COVID-19
Administrée à des personnes ayant été en contact étroit avec des individus infectés, l’hydroxychloroquine ne permet pas de prévenir l’apparition de la COVID-19, conclut un essai clinique effectué au Canada, dont au Centre universitaire de santé McGill (CUSM), ainsi qu’aux États-Unis. Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques qu’elle avait suspendus à la suite des résultats inquiétants la publication par le journal The Lancet de résultats indiquant que ce médicament était inefficace, voire néfaste pour traiter la COVID-19. Or, la revue médicale a fait part à ses lecteurs, mardi, de ses préoccupations quant à la qualité scientifique de cette étude. Le New England Journal of Medicine publiait aujourd’hui les résultats de l’essai clinique conduit par l’Université McGill, l’Université du Manitoba, l’Université de l’Alberta et l’Université du Minnesota.
La Dre Emily McDonald, qui a codirigé la portion de l’étude réalisée à McGill et qui est donc coauteure de la publication, fait remarquer qu’il s’agit « du premier essai clinique effectué en bonne et due forme, soit avec des « contrôles », c’est-à -dire en comparant le médicament avec un placebo, et où le traitement (le médicament ou le placebo) a été attribué au hasard aux patients (« étude randomisée »), et sans que les expérimentateurs et les participants ne sachent ce qui a été administré (à double insu).