Lancement d'une grille d'茅valuation de la s茅curit茅 des personnes 鈥歡茅es souffrant de d茅mence
Au Canada, 8% des personnes de 65 ans et plus sont atteintes de la maladie d聮Alzheimer ou d聮une autre forme de d茅mence. Au Qu茅bec 5,6 des membres de cette population vivent 脿 domicile et le tiers d聮entres elles vivent seules. La plupart de ces personnes 芒g茅es ne veulent pas quitter leur domicile, mais la perte progressive de leur m茅moire augmente d聮autant les risques qu聮elles soient victimes d聮accidents 脿 la maison (br没lure, chute, malnutrition ou prise erratique de m茅dicaments). Or, tous les intervenants en sant茅 vous le diront, rien n聮est plus subjectif que l聮茅valuation de ces risques m锚me si on a une longue exp茅rience de travail aupr猫s des personnes 芒g茅es.
芦Les professionnels de la sant茅 souhaitaient depuis longtemps avoir en main un instrument objectif de l聮茅valuation des dangers encourus par les personnes atteintes de troubles mn茅siques et cognitifs qui vivent seules禄, de dire le docteur Louise Poulin de Courval, professeur de m茅decine familiale 脿 l聮Universit茅 McGill, m茅decin de famille et chercheur au CLSC C么te-des-neiges. Elle a donc r茅uni une 茅quipe de chercheurs pancanadienne avec lesquels elle a con莽u, r茅dig茅 et valid茅 la premi猫re 芦 grille d聮茅valuation de la s茅curit茅 des patients avec d茅mence vivant 脿 domicile禄 (G.E.S.). Cette recherche a 茅t茅 men茅e durant trois ans en collaboration avec des intervenants de la sant茅 membres d聮茅quipes de soins 脿 domicile de CLSC, de centres et d聮h么pitaux de jour au Qu茅bec, en Alberta et en Colombie-Britannique. La grille d聮茅valuation de la s茅curit茅 des personnes 芒g茅es souffrant de d茅mence a 茅t茅 valid茅e aupr猫s de 175 patients, en anglais et en fran莽ais, en ville et 脿 la campagne. Comme l聮explique le neurologue Serge Gauthier, sp茅cialiste de la maladie d聮Alzheimer du Centre McGill d聮茅tudes sur le vieillissement et membre de l聮茅quipe de recherche du docteur Poulin de Courval: 芦 Gr芒ce 脿 cette grille les m茅decins, les infirmi猫res, les aides familiales, les travailleurs sociaux, les physioth茅rapeutes et les ergoth茅rapeutes sont d茅sormais capables d聮茅valuer, en quelques minutes seulement, les risques d鈥歛ccident 脿 domicile 禄.
Cette grille d聮茅valuation n聮a rien 脿 voir avec une liste de v茅rification. Comme le pr茅cise le docteur Poulin de Courval: 芦En r茅pondant aux 32 questions de la version longue de la grille ou au 19 de la version abr茅g茅e, les intervenants doivent pond茅rer leurs r茅ponses. Quand, par exemple, ils r茅pondent 脿 la question suivante: "cette personne est seule chez elle", en cochant "toujours, la plupart du temps , 脿 l聮occasion ou jamais ", ils se trouvent 脿 茅valuer le risque encouru禄.
Enfin, lorsqu聮il comparent leur r茅sultat final, les intervenants en arrivent plus rapidement 脿 intervenir et 脿 diminuer les risques. Ils disposent d茅sormais d聮un instrument gr芒ce auquel ils pourront d茅terminer avec pr茅cision le niveau des soins et des services requis pour que le plus grand nombre de personnes 芒g茅es atteintes de troubles mn茅siques et cognitifs puissent continuer de vivre 脿 domicile si elles le d茅sirent et ce, en toute s茅curit茅. On peut se procurer un exemplaire ( en fran莽ais ou en anglais) de la grille d聮茅valuation de la s茅curit茅 (G.E.S.) des personnes souffrant de d茅mence et vivant 脿 domicile sur le site Internet du .
